À la même période, les gouvernements français ont tenté de négocier avec Maurice et Madagascar une forme conjointe de gestion des zones économiques exclusives de ces îles... alors que ces deux États revendiquent ces terres isolées et que des parlementaires français se sont montrés très opposés.
Enveloppe premier jour de l'émission d'août 2019 : la carte rappelle que les revendications mauritiennes ne concernent pas seulement l'archipel des Chagos évoqué par les deux timbres. |
Après la cartographie timbrée de décembre 2017 suite au vote à un vote à l'Assemblée générale des Nations unies en juin 2017, Maurice a récidivé le vingt-trois août 2019 grâce à la Cour internationale de justice.
Le vingt-cinq février 2019, celle-ci a prononcé un avis sur la manière dont le Royaume-Uni a procédé à la décolonisation de ses colonies de l'océan Indien. Elle estime que le fait d'avoir séparé, en 1965, l'archipel (peuplé) des Chagos de Maurice est illégal et que le gouvernement britannique doit mettre fin à sa possession de l'archipel, dont une île est louée aux États-Unis et constitue leur principale base entre Afrique et Asie.
Et, en novembre 2019, la France entre dans le jeu de la « guerre philatélique » avec ce timbre sur Tromelin au tarif international (via Phil-Ouest.com). |
L'implication de cette décision peut aussi concernée à terme la France et ses îles inhabitées (sauf par des scientifiques et des militaires). Déjà, suite à leur choix distinct par deux référendums en 1974 et 1976, la séparation de Mayotte de l'archipel des Comores suscite des rappels comoriens au sein des institutions de l'Union africaine et des Nations unies.
Les philatélistes savent les nombreuses variations des limites coloniales françaises dans l'océan Indien : depuis une série par île jusqu'à l'inclusion des Comores au sein de Madagascar en 1912, avant leur séparation en 1950... Beaucoup de timbres aux noms de « pays philatéliques » variés.
Et les îles Éparses justement...
N'ont-elles pas été séparées opportunément avant le processus de décolonisation au détriment des nouveaux États de Madagascar et de Maurice ?
La une de La Gazette de la Grande Île du samedi sept décembre 2017, en pleine consultation sur les Îles Éparses à Madagascar (site web du journal). |
Cela a justement fait l'actualité fin 2019 dans la Grande Île.
En 1979, l'Assemblée générale des Nations unies déclara arbitraire la séparation des îles Malagasy et de Tromelin de la colonie de Madagascar... Depuis, les problèmes de développement et de paix civile ont empêché Madagascar de poursuivre ses revendications.
Début décembre, pendant trois jours, une grande consultation a eu lieu sur ces îles. Le point de vue du journal La Gazette de la Grande Île est sans appel, dans son édition du sept décembre : « Ici c'est Madagascar » en réponse à la visite des îles Glorieuses par le Président de la République française en octobre dernier.
L'argumentaire ressemble à celui de Maurice pour Chagos et Tromelin : à l'époque coloniale, chacune des Éparses était incluse dans une des provinces de Madagascar. Et la proposition de cogestion sous souveraineté française lancée 1999 est rejetée.
Les gouvernements malgaches semblent plus prudents malgré l'intérêt pour les richesses minières aux marges maritimes de ces îles qui aideraient bien au développement.
Alors, d'ici juin 2020 et un possible aboutissement des négociations franco-malgaches, les premiers timbres de Madagascar sur les « îles Malagasy » et Tromelin ?
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