mardi 3 décembre 2019

Promotion de la philatélie en Chine

Découverte grâce à Agnieszka Trzaskowska de la poste polonaise, ce reportage du dix-huit septembre 2019 de Radio Chine Internationale présente le nouveau statut de puissance philatélique de la République populaire de Chine de nos jours.

Il est centré sur Dong Qi, une des artistes du Bureau d'impression du timbre-poste de la poste chinoise, qui y montre alternativement son travail d'illustratrice et celui de graveuse. Les émissions philatéliques présentées sont choisies avec soin : alliant tradition et modernité architecturale chinoise, relations pacifiques avec le monde (la passation olympique avec Londres), et Nouvel An chinois de 2019 (avec son discret message nataliste ?).

Même si elle a appris la gravure et d'autres arts graphiques avec des aînés chinois, l'ouverture au monde est également illustré par l'accueil de compétence étrangère : Dong Qi fait partie des dix artistes formés à la gravure par Martin Mörck - une expérience que le Suédois a évoqué dans le livre-entretien By Mörck. À la proposition chinoise d'en faire le graveur attitré de la poste chinoise, celui-ci les avait plutôt convaincu de former une nouvelle génération de graveurs.

Sur le plan intérieur, le reportage est partie d'une série One in a Billion - un parmi un milliard - sur des individus aux métiers particuliers. Sept sont accessibles par ce site-là. Enfin, pourquoi Dong Qi parmi les dix autres graveurs ? Elle a passé sa jeunesse au Xinjiang avant de profiter de l'opportunité de travailler à Pékin au Bureau d'impression du timbre-poste à partir de 2005.

Un document à la fois didactique sur la création artistique et sur l'intérêt à découvrir les timbres-poste, autant que de propagande sur le soft power chinois et l'unité de la République populaire.

Malgré le scepticisme du porte-monnaie des collectionneurs occidentaux, le timbre-poste semble encore servir les collectionneurs et l'État... ailleurs.



Note : un autre article de ce blog sur l'expression de la puissance chinoise est encore très lu - sûrement car il doit apparaître dans les recherches liées au baccalauréat : c'est par ici et ça remonte aux années 1950.

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