Trois timbres, quatre-vingt-cinq cents pour une lettre vers la Suède. |
Les trois timbres utilisés font partie de la série de 1953 illustrée principalement de navires de toute taille, signes de la mondialisation dans laquelle Singapour est une des plate-formes industrialo-logistiques.
La flamme oblitérante rappelle aux habitants d'utiliser le numéro de leur district postal. Ces districts sont mis en place en mars 1950 avant de devenir des codes postaux à quatre chiffres en 1979 (district + secteur), six en 1995 (secteur + quatre chiffres pour localiser chaque bâtiment).
Maintenant, mon problème d'oblitération frappée grassement sur le mois et la dizaine du millésime mal posée entre deux timbres : 1950 ou 1960 ? Je dirais 1950 et les premiers mois de la mise en place des numéros de districts postaux.
La mention double de pays : Singapour en Malaya - nom d'un pays disparu - est issu de la réforme progressive de l'empire colonial britannique. Ce qui est aujourd'hui la Malaisie a été colonisée par les Britanniques comme l'a été l'Empire indien : mélange de colonies, de protectorats et de propriétés confisquées à d'anciennes compagnies britanniques.
Depuis 1867, Singapour était un des quatre Établissements des détroits, colonie britannique. Après l'occupation japonaise, le Royaume-Uni accorde le statut de colonie à quatre entités : Malaya (la péninsule malaise), Singapour, Bornéo du Nord et Sarawak.
Progressivement, ces entités acquièrent soit leur indépendance (Malaya en 1957), soit leur gestion autonome (1959 pou Singapour, 1963 pour les colonies de l'île de Bornéo). Elles fusionnent en une Malaisie fédérale en 1963, que Singapour quitte rapidement en 1965.
Il faudrait lire des histoires de Singapour d'après la Seconde Guerre mondiale pour savoir pourquoi les timbres coloniaux signale la localisation Malaya, qui disparaît avec l'autonomie constitutionnelle en 1959. Les gouvernements britanniques souhaitaient-ils une péninsule unie à l'indépendance ? Tenait-il Singapour à l'écart pour tenir les indépendantistes malais avec la promesse de récupérer l'île-port ? La composition multiculturelle de la population singapourienne la rendait-elle réticente à une intégration dans une fédération malaise ?
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