vendredi 7 mars 2008

Librairies philatéliques de Londres (1) : Stanley Gibbons

Autour d'une seule avenue de Londres, le Strand, j'ai trouvé deux lieux qui sont presque ce que je rêverai de voir accessible au plus grand nombre des philatélistes : des librairies (presque) en libre service.

Directement sur cette avenue, à environ 400 mètres de Trafalgar Square où trône l'amiral Nelson et la National Gallery (entrée gratuire, donation de politesse conseillée), sur le côté gauche de la rue, au n0399, voilà le magasin de la société Stanley Gibbons. Et là, vous verrez qu'est-ce qu'un catalogue qui ne se contente pas de donner la valeur des timbres : nom de famille et souvent initiale du prénom du dessinateur, nom de l'imprimeur, des descriptions de variations et de variétés à n'en plus finir. Pour l'imprimeur, Yvert et Tellier ne le donne quasiment jamais. Ça paraît évident pour la France où, pendant la période philatélique, il n'y quasiment qu'un seul imprimeur à la fois (encore faut-il avoir un autre ouvrage pour le connaître...). Ce n'est pas vrai de nombreux pays depuis longtemps et ça a son importance : prenez une série d'usage courant imprimée par plusieurs imprimeurs au cours de sa carrière et allez comparer les cotes et les prix de vente... La série Châteaux de 1955 en est un exemple fameux.

À disposition, les catalogues de base pour le Royaume-Uni jusqu'aux catalogues spécialisés par règne (tome 1 : Victoria ; tome 2 à reparaître : d'Édouard VII à George VI ; plusieurs tomes pour assécher l'océan du règne d'Élisabeth II), le catalogue spécialisé du Commonwealth (1840-1970) à 70 livres sterling, disponible également en tomes allant de 1840 à nos jours. Des bons de réductions paraissent dans le magazine Gibbons Stamp Monthly et des promotions ont lieu régulièrement pour vider le stock.

Surtout, au rez-de-chaussée, déjà, des ouvrages philatéliques n'attendent que vous : diverses thématiques et histoires postales (comme celle des Bahamas de 1950 par Harold G.D. Gisburn, réédité en 1990). Et, si vous avez un titre précis en tête, la réserve où un vendeur serviable (toujours) ira chercher ou vous proposera de laisser votre adresse internet ou numéro de téléphone puisqu'il va essayer de se le procurer.

Au fond du magasin, le comptoir de vente de timbres, avec place assise pour les clients, puisque Stanley Gibbons est également un marchand de timbres.

Ne vous étonnez pas de l'escalier au milieu du magasin vous indiquant l'accès à un autre commerce (d'autographes celui-là), l'immobilier londonien est tellement cher que tous les moyens sont utilisés pour avoir une place au plus près du centre : utiliser la moitié d'un étage quitte à avoir son accès dans le commerce voisin, loger dans le sous-sol d'un immeuble qui sont « ouverts » sur l'extérieur (le locataire plaçant des rideaux pour ne pas être le spectacle de la rue le surplombant), etc.

Dans le prochain épisode, un libraire concurrent de Stanley Gibbons.

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