Sur les cinq émissions (dix timbres et un bloc) prévues pour juin, cinq peuvent être considérés comme touristiques. Tourisme historique pour celui sur le mémorial Jean-Moulin (cent dix ans de sa naissance).
Dont quatre en taille-douce, ce qui permet des comparaisons du traitement des paysages photographiés et de la composition des illustrations par les artistes-graveurs.
Prévu pour le congrès-signage de Charte postale de la Fédération des associations philatéliques, du 12 au 14 juin, « Tarbes » d'Elsa Catelin, qui m'est apparu au premier regard comme une accumulation d'éléments multiples, représente, en fait, le paysage d'ensemble du musée Massey. Mon ordinateur de secours ne me permet pas encore de vérifier la position des Pyrénées.
Le « château de la Bâtie d'Urfé » de Marie-Noëlle Goffin, émis le 8 juin, juxtapose classiquement le lieu et ce que le visiteur peut y découvrir.
Pierre Albuisson crée le panoramique de la place de la Bourse, à Bordeaux. Émission le 22 juin dans le contexte commercialement fort opportun d'un titre de champion de France de football. Le miroir d'eau est une attraction locale de grande étendue (comparée à son équivalent montpelliérain adoré des enfants en été, la fontaine du Poséidon, place du Nombre-d'Or à Antigone). Reste ce qui donne cet aspect nocturne à cette scène pourtant sous ciel blanc : l'ajout de la statue qui couronne la colonne aux Girondins, évocatrice des victimes politiques de la Terreur. Grande œuvre que ce timbre donc.
Le timbre sur le mémorial Jean-Moulin de Caluire, installé dans la maison où eut le piège, permet de rappeler le rôle de la résistance et de celui qui en est devenu le « visage », Jean Moulin. J'attend de voir le timbre d'André Lavergne à l'œil plutôt que de juger cette version trop numérique que Phil@poste envoie aux magazines.
Anniversaire de leurs 65 ans un an à l'avance ? Christo et Jeanne-Claude, duo d'emballeurs monumentaux, apportent de la fantaisie aux reproductions d'œuvres graphiques dans la série artistique. 1,35 euro, ça change aussi des 0,56 euro précédemment décrits. Un avion ancien de 0,56 euro charmera certainement les aérophilatélistes pour le centenaire de la coupe Gordon Bennett d'aviation... pas de bloc ou de souvenir en cachette, contrairement à l'émission-anniversaire de la coupe automobile du même nom.
Enfin, souvent négativement critiquée, parfois occasion d'attirer un jeune public (d'ailleurs le premier jour est au Jardin d'acclimatation...), mais permettant toujours d'affranchir trois tarifs différents, la série Nature avec deux espèces menacées au tarif intérieur de 0,56 euro (panda et rhinocéros) et deux espèces disparues à faire connaître au loin (auroch pour l'Union européenne et le condor de Californie [corrigé le 13 juin : pour lettres françaises de plus de 20 grammes à 0,90 centimes]). Christophe Drochon, artiste animalier, ne se sort pas mal de la mise en scène en un tableau de climats et de végétation différentes. Peut-être le rendu gagnerait à mieux travailler le lien entre l'artiste et la machine à perforer. Disponibles en feuille et en un bloc le 22 juin.
Et Phil@poste respecte toujours l'ordre de la direction Courrier : pas de « beau timbre » au tarif écopli, surtout avec un animal dessus, comme l'avait expliqué dame Eslinger aux collectionneurs lors du précédent congrès.
Congrès justement sur lequel la mare philatélique française reviendra abondamment depuis les blogs mi-juin jusqu'aux magazines de la fin du mois à la rentrée : Notre Majesté La Poste va octroyer une Charte à la philatélie organisée... Le contenu sera-t-il vraiment pertinent ? [réponse selon vos idées personnelles] Si oui, sera-t-il appliqué ?
En attendant, ma Constitution républicaine me fait juger seul de la justesse de mes achats de timbres de France : ceux de madame Goffin et de messieurs Albuisson et Lavergne orneront très certainement mon courrier. Tout comme les espèces disparues puisque, réaliste, la série est toujours appréciée des correspondants étrangers de Postcrossing.
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