La Savoie (Haute- et Basse-) est à la fête pour les cent cinquante ans de son intégration/annexion/accueil/abandonnement à la France (merci de choisir la formule qui vous convienne le mieux). Visite présidentielle toute en dignité (ben oui, un pull, il fait pas chaud non plus en avril là-haut) et timbre d'État cher à Dame Eslinger (puisqu'on y trouve sa marque grecque... très alpine et savoyarde).
Le traité de 1860 entre le royaume de Sardaigne et l'Empire français qui s'entremêle avec le territoire dont la population voulait tant devenir française. Très bien, joli, simple.
Mais (oui, je vais couper les cheveux de mouche en huit), est-ce la bonne montagne ?
...
Non, c'est bien - j'imagine, je ne connais que le pic Saint-Loup comme montagne - le mont Blanc, plus haut sommet de France et de l'Europe quand on la délimite comme ça arrange notre fierté nationale.
Oui, mais c'est que depuis 1860, personne en France comme en Italie ne sait vraiment où passe la frontière autour du mont Blanc ?!
Côté français, on a adopté la version : il y a de la place autour (exemple IGN + cadastre) et il n'est pas frontalier. Côté italien, il est frontalier (amusez-vous avec le Portale cartographico nazionale, sinon GoogleMaps si vous manquez de patience).
Au plus récent, les deux gouvernements préfèrent ne pas se chamailler sur un problème vieux, au mieux de cent cinquante ans, au pire rappelant les querelles territoriales entre les gouvernements de Pétain et de Mussolini.
Sur le dessin du timbre, se pourrait-il qu'un morceau du territoire souverain de la République italienne soit représenté ?
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