samedi 2 janvier 2010

2009 en France : année du bonheur postal

Allez, soyons gentil avec La Poste une fois dans l'année. Soyons-le maintenant, ça serait fait pour 2010.


La surprise : Coliposte.
Après cinq ans à Paris, je préférais faire envoyer mes colis français ou étrangers à ma famille en province et attendre des vacances pour les récupérer. En effet, à Paris : trois colis jamais arrivés et un déposé devant ma porte dans un immeuble de quartier populaire.

À Montpellier, délais tous respectés quelque soit la provenance, y compris pour du petit électroménager dont j'imaginais déjà devoir aller le chercher au centre Chronopost le plus proche (ou le plus lointain selon la réputation). Que nenni : facteur à point nommé le samedi comme prévu par ma commande un mercredi.

Il y a donc des divisions de La Poste qui ont compris que l'enjeu était le destinataire, soit le citoyen moyen.



La beauté : ah, les timbres (je cherche à rentabiliser les pages 20 à 24 du Timbres magazine de janvier).

seul timbre que je trouve réellement beau de toute la flopée ;
merci, madame Luquet.

Le palais des papes d'Avignon, prix de l'alliance de la gravure de Mörck à l'utilité de son tarif. Bordeaux et le Mémorial Jean-Moulin ne s'en tirent pas mal. Pour le carnet d'écritoire : seul Le Petit Nicolas n'est pas mal mené par le rikikiformat. Et en bloc ? Le chocolat pour l'odeur et les dessins de Pierre-André Cousin, mais ce ne fut pas la joie cette année (voir Croix-Rouge).




Un prix de l'outre-mer ? Nouvelle-Calédonie : son service philatélique efficace, utilisant des timbres-poste sur ses recommandés (NOOOOOOOON !!!? Sisi) et même des flammes illustrées.

Petit bémol : je ne les trouve courageux graphiquement avec ce nouveau Cagou
(en bas de l'enveloppe).



Hors-sujet postal : voilà, j'ai fait comme le mystérieux jury du grand prix de l'art philatélique. Pas de progrès cette année de ce côté-là : le non initié ne connaît toujours pas la composition de ce jury. Peut-être en 2011 pour ses soixante ans.



Le prix de l'humour philatélique ne connaît, lui, aucune surprise : madame Eslinger, directrice de Phil@poste, remporte de nouveau le trophée. Vous vous souvenez tous du spectacle de juin 2008 qui lui a permis de le remporter haut la main. Grâce à sa maîtrise de l'humour citronné : le public masochiste en redemandait tellement qu'elle a refait un spectacle cette année à Tarbes.

Là, elle nous a montré tout son talent avec le sketch, désormais légendaire, de la fougère, en retournant complètement son style : utilisant de grands et beaux arguments (l'effigie Machin, la feuille de fougère de New Zealand Post,...), faisant la modeste en interprétant telle une actrice la méconnaissance des images qu'elle présentait pour valoriser le public qui avait la réponse,... Sublime.

Que dis-je ? Fabuleux quand on voit le grand final :

Leur faire adorer son grand φ. Un grand pied de nez (ou, à l'envers, une crotte de chien en cours de ponte) aux collectionneurs qui lui donne déjà une grande avance pour le prix de l'humour 2010.


Mais, cette grande artiste est toujours sur le qui-vive. Début décembre, alors que le jury unipersonnel autodéclaré de moi-même avait déjà délibéré, elle n'hésitait pas à se relancer sur scène pour garantir sa place. Le critique d'art, monsieur Toulemonde, nous livre page 6 de sa revue mensuelle des festivités parisiennes (je citerai bien L'Écho mais, comme moi à son égard, il est toujours aux abonnés absents) cette dernière pirouette, très pince-sans-rire, sucré-salé, ce tragique qui vous fait mourir de rire, signature même de madame Eslinger :

On ne commémore pas les désastres.

Elle refuse un timbre pour les cinq cents ans de la cruelle mort terroriste de notre bon roi Henri IV qui rétablit, non sans mal, non sans peine religieuse, la paix civile dans le royaume (et je ne parle même pas de la poule au pot qui ferait un magnifique collector-recette - non, madame Eslinger, ne me remerciez pas pour cette idée commerciale qui vous permettra de vendre du timbre pré-personnalisé sur Henri IV quand même cette année)...

... quant elle a accepté en 2009 des timbres sur la désastreuse maison où fut arrêté Jean Moulin, le palais des papes symbole architectural d'une Église catholique piégée par les désastreuses querelles temporelles, l'anniversaire de la disparition d'Aimé Césaire désastreuse pour la littérature française et les périples touristiques de nos dirigeants aux Antilles, sans compter les milliers de morts et de blessés de la bataille de Solférino.

Quel talent !

Vivement le 83e critérium FFAP de Paris où elle sera opposée au redoutable comptable fédéral qui fera le bilan de la Fête du timbre 2010. Un grand match en perspective entre deux marchands de souvenirs de catégories différentes.

Mise à jour le temps de prendre le thé (et une demi-heure de piscine) :
La course au prix de l'humour compte un troisième participant : Oh les timbres ! ^^ Plus que 363 jours de suspense.


Et un oubli dans les trucs positifs de Phil@poste : merci pour le cadeau de 85 euros en timbres Portraits de régions, surtout ceux à cinquante centimes, pratiques sur les cartes postales pour le monde entier quand je ne trouve pas de 0,85 à mon goût au point philatélie. Reste à recycler les livres timbrés qui allaient étrangement avec.

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