Et, sauf rarissimes exceptions - Hello les postes privées d'îlots britanniques (exemple) -, ça n'existe pas ou c'est une erreur d'inattention du postier ou de l'ordinateur de la machine de tri qui aurait dû entraîner une taxe à payer par le destinataire.
Pourtant, j'ai une lettre de 2005 du Japon oblitéré à Tunis en 1895...
Coin d'enveloppe extrait des premiers moments du jeu vidéo Yakuza Kiwami (SEGA, 2015). |
Ainsi, dans le jeu vidéo Yakuza Kiwami, le héros, ancien yakuza, reçoit une lettre en prison, la veille de sa libération au bout de dix pour meurtre d'un chef (1995-2005).
Capture d'écran du moment de la réception de la lettre, au début du jeu Yakuza Kiwami (SEGA via une session de jeu sur youTube). |
Publié en 2015 pour PlayStation 3, Yakuza Kiwami est une mise à jour enrichie graphiquement et ludiquement du premier jeu de la série Yakuza (Ryū ga Gotoku - Comme un dragon - au Japon), sorti lui en 2005. Ses développeurs ont utilisé le moteur graphique de Yakuza 0, épisode préquel, déjà évoqué sur ce blog pour ses entiers postaux de la fin des années 1990.
Cette fois, au lieu d'un rectangle vert anonyme, les graphistes ont reproduit fidèlement un timbre d'usage courant japonais de la série, alors finissante, Nature du Japon : le quatre-vingts yens au martin-pêcheur tacheté. Si l'on en croit le catalogue amateur Colnect.com, ce timbre est émis pour la première fois en 1994, avant une réémission en 2002 qui semble justifié un nouveau numéro dans les catalogues de cotation.
Sa valeur faciale semble correspondre au tarif de base de la lettre intérieure, vu le nombre de timbres de cette valeur émis en 2002, d'après le site de la Japan Philatelic Society Foundation.
Par contre, pour l'oblitérer... il semble y avoir eu un souci puisqu'on a sorti des archives du web un cachet du vingt-deux septembre 1895 de Tunis, du temps du protectorat français... Les collectionneurs tunisiens et français apprécieront.
Méconnaissance du système postal de la génération web et smartphone ?
La même scène dans la version initiale du jeu, en 2005 (SEGA via une session de jeu sur youTube). |
Revenons à la version initiale du jeu, publié en 2005 : le timbre y est, bien davantage pixellisé (époque PlayStation 2) et l'oblitération illisible, mais bien différente de celle de la Régence qu'il a donc fallu trouver dix ans plus tard face à la lisibilité permise par l'amélioration graphique.
Oblitération habituelle au Japon en 2012 (blog World of stamps). |
Pourtant, trouver une oblitération japonaise ne paraît pas une montagne impossible à franchir. Reste-t-on sur l'hypothèse de la méconnaissance des graphistes ? Ou du respect d'un règlement possible de Japan Post : timbre et oblitération trop bien imités = risque d'aider à la commission de fraude imprimée ?
Pour avoir cherché sur Google, il semble que les collectionneurs préfèrent mettre en ligne de belles oblitérations illustrées commémoratives et touristiques rouges que les habituelles noires... Finalement, quelqu'un a-t-il eu suffisamment de connaissance marcophile pour éviter une oblitération rouge ?
Par contre, comparé à Yakuza 0, pas d'autre correspondance écrite dans Yakuza Kiwami : après dix ans de prison, le héros découvre le téléphone portable (l'ancêtre, celui avec un petit écran), la disparition progressive des cabines téléphoniques (merci l'apparition de la sauvegarde automatique).
Rappel à ceux qui croient encore que jeu vidéo = pour enfant, la série Yakuza place le joueur dans la position d'un brigand tendance grand cœur certes, mais dans un milieu violent et de jeu de hasard déconseillé aux mineurs.
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