dimanche 11 mars 2007

Missent to Philippines

Après les variétés trouvées par hasard, les lettres originales que les postes nous réalisent sans qu'on le leur demande. Et toujours dans la lignée, c'est quand on ne le cherche pas qu'on le trouve.

Fin juin 2006, je lis un article de Christian Beslu sur les enveloppes mal dirigées, publié dans Timbres magazine n°70 (le lien vous dirige vers la liste des articles consultables en ligne, dont celui-là). Ces plis passent par des lieux étonnants par rapport à leur parcours initial et sont revêtus par le bureau de l'étape involontaire d'un cachet « MISSENT ».

Au cours d'un voyage avec ses parents d'origine sino-vietnamienne, un ami m'a envoyé une lettre de Macao, de Honk Kong et de République populaire de Chine. Avant son départ, pour le briefing philatélique, je lui montre l'article et il plaisante en disant que peut-être une de ses lettres fera un tel parcours. Avec ma chance, penses-tu !

Fin août, arrive en une poignée de jours la lettre de Macao, puis une semaine après, celle de Chine populaire... mais rien de celle de Hong Kong revêtu d'un timbre de la série d'usage courant de 2002. D'une valeur de 3 dollars, il est doté d'une dentelure avec une perforation de sécurité ovale sur les côtés (on distingue celle de gauche sur ce scan). Tous ses amis ont reçu leur lettre de Hong Kong assez rapidement. Le doute me prend...

Et voilà, que début septembre, je me vois doté d'une lettre mal dirigée vers les Philippines sur un trajet Hong Kong-Paris. « CMEC » signifie « Central Mail Exchange Center », le centre de tri du courrier international intallé dans la métropole de Manille, à Pasay City.

Quant à la cause... Bref, ça finit toujours par arriver :)

samedi 10 mars 2007

Variété sur timbre d'usage courant

Pendant qu'Eric évoque les erreurs sur timbres sur son blog (orthographe fautive, erreur factuelle, et autre Christophe Colomb observant les Indes à la longue-vue non encore inventée), il me donne l'idée d'aborder l'autre catégorie d'erreurs, celle qui est un accident d'impression : la variété. Le timbre imprimé en bleu au lieu de rouge, la disparition d'une couleur faute d'encre dans l'encrier, dentelure absente ou qui ne mesure pas ce qu'elle devrait, etc.

Vaste sujet, notamment de fraudes supposées (comment sortent-elles de l'imprimerie ?) , de falsifications professionnelles (voir cette discussion entre collectionneurs frnaçais de décembre 2006) par des moyens chimiques, des négociants critiqués, des experts que l'on consulte visiblement à moitié faute de vouloir payer leur expertise et un certificat dûment sourcé.


Sinon, comment se faire plaisir à peu de frais ?

Première idée : les regarder dans les magazines et les stands des négociants, puis étudier comment elles ont pu arriver. Excellente formation à la compréhension de l'imprimerie de timbres-poste.

Alternative hasardeuse : aller au bureau de poste et achetez quelques valeurs d'appoint d'une série d'usage courant. Ci-contre, l'actuelle Marianne des Français.

En plus d'un stocks d'un et cinq centimes, je demande 5 timbres de 10 cents et en les rangeant, je me rend compte que l'encre a pas mal bavé : le titre en haut le montre bien. Sur les timbre eux-mêmes, c'est la valeur faciale qui en pâtit le plus.

Morale :
Cherchez-les si vous voulez apprendre.
Oubliez-les pour trouver.

vendredi 9 mars 2007

Des femmes aux fleurs : timbres d'usage courant en Allemagne

Depuis janvier 2005, la Deutsche Post vend une seule série d'usage courant : la série des Fleurs. Les photographies en gros plan sont mis en page dans un timbre blanc par Stefan Klein et Olaf Neumann. Par exemple, cette narcisse de 90 cents émise en janvier 2005 :Les gros plans sont agréables à l'œil. Ici, vous avez un exemplaire autocollant dont la prédécoupe pour faciliter le décollage du support est une imitation de dentelure. Il se reconnaît aux dents trop droites par rapport à un timbre de feuille dont les dents coupés montrent des fils de papier.

Cependant, cette série fait regretter l'une des deux précédentes : les Femmes de l'histoire allemande (1986-2003).

1 mark à l'effigie de l'actrice Therese Giehse, émis en 1988.

Bicolores, les timbres sont gravés par Gerd Aretz, professeur de l'université de Wuppertal. 56 timbres ont été émis au gré de l'évolution des tarifs postaux et de l'histoire géopolitique allemande et européenne : 17 timbres pour Berlin-Ouest, 26 émis avec la mention « Deutsche Bundespost » (18 en RFA et 8 après la réunification allemande), 13 avec la mention « Deutschland » dont 4 avec une valeur en pfennigs et euro - 4 avec une valeur en euro.

Journée de la femme hier, petit plus pour la gravure sur la photographie cadre blanc, intérêt personnel pour l'histoire de ces personnages historiques et des évolutions que portent les mentions postales, jouent pour le moment en faveur de la série des Femmes de l'histoire allemande à moins de deux semaines du printemps que les Fleurs nous préparent.

mercredi 7 mars 2007

Une télévision dédiée à la philatélie

Depuis la fin du mois de février, la rédaction du magazine français Timbres Magazine a lancé une WebTV qui se résume pour le moment à quelques entretiens, mais qui me paraît être une initiative heureuse pour faire bouger le cocotier de la diffusion de la philatélie auprès d'un public plus large.


Couverture du double DVD Des courriers très spéciaux (site de Timbres Magazine)

L'idée de TV Timbres apparaît en 2005 quand Gauthier Toulemonde, le rédacteur-en-chef de Timbres Magazine décide de partir lui-même poster ces « belles enveloppes du monde » que son magazine propose d'expédier depuis des pays peu courants aux lecteurs (contre finances), et de filmer le périple. Ce fut ainsi l'expédition de Clipperton pour rejoindre l'explorateur Jean-Louis Étienne en 2005, et le DVD ci-dessus un voyage vers la station russe de Barnéo près du pôle Nord et suivre la pirogue postale desservant les communes du fleuve Maroni, en Guyane française.

Les films sont certes amateurs par rapport à l'audio-visuel habituel, mais l'idée est là et me plaît bien, surtout avec l'ajout de petits documents bonus : un petit cours de philatélie spécialisée sur les timbres tropicaux par Michel Melot (visionnable sur TV Timbres), une journée avec Pierre Albuisson (dont une séance de gravure, trop courte).

N'ayant pas connu l'émission Télé-Philatélie de Jacqueline Caurat et Jacques Mancier, TV Timbres est le premier programme philatélique que je connaisse et j'ai toujours rêvé de voir une machine Daguin en action.

Les clips de TV Timbres sont regardables à partir du site de Timbres Magazine.

mardi 6 mars 2007

Le Verigar : premier timbre de Slovénie

En Slovénie, le premier timbre propre à cet ancien pays de la Yougoslavie est le type Verigar, représentant un esclave brisant ces chaînes (qui se disent veriga en slovène).

Le 15 heller bleu-vert.

Dans le tumulte qui suit la défaite de l'Empire d'Autriche-Hongrie dès avant la fin de la Première Guerre mondiale, les différents partis indépendantistes prennent le pouvoir et leur indépendance. Les partis représentant les Slaves du Sud commencent par un État des Slovènes, Croates et Serbes (« Država SHS » sur le timbre, repris en alphabet cyrillique en haut) qui devient royaume de ces mêmes peuples le 1er décembre 1918 avec Pierre de Serbie pour roi. En 1929, le pays prend le nom de Yougoslavie qu'il concerne jusqu'aux guerres d'indépendance du début des années 1990.

L'émission Verigar est réalisé localement à Ljubljana, capitale de la Slovénie, à la fin de l'année 1918. Le peintre Ivan Vavpotič (1877-1943) le dessine et deux formats de timbres existent : petit et grand vertical. Mais, au moment de l'émission début 1919, le timbre est erroné puisque le pays est devenu le royaume des Slovènes, Croates et Serbes (« Kraljevina SHS »).

Lien complémentaire :
* un scan libre de droit du 15 heller.

Rappel :
Sur un autre des premiers timbres d'un pays apparu à la fin de la Grande Guerre, voir l'article « Le château de Prague ».