Séb reprend le φ/ϕ-bashing

 Depuis les états généraux de la philatélie à la fin des années 2000 - Ah ! La présidence Sarkozy qui fait le plaisir récurrent des journalistes d'investigation, des juges d'instruction et le malheur des Libyens et des Sahéliens - aux décisions pré-annoncées sur un pseudo-forum de contributions de collectionneurs auquel je n'avais pas réussi à inscrire de propositions..., une lettre grecque défigure les timbres gommés à valeur faciale numéraire du programme philatélique de France depuis 2010.

Deuxième semestre 2009 : Quel enthousiasme de la part des thématistes autour du φ, phi pour philatélie, philosophie, nombre d'or, etc. Bref, là où les artistes britanniques avaient obtenu, dans les années 1960, le remplacement de l'encombrante photographie Wilding de biais de la Reine par une ombre respectueuse bien de profil et assez petite pour l'expression harmonieuse de leur talent, les artistes français se coltinent une lettre grecque...

... avec un accident scandaleux sur une représentation historique en 2017.

Las ! J'espérai alors une forme de militantisme de l'artiste-graveur qui aurait incité la nouvelle direction de Philaposte à l'action - le service philatélique français qui a perdu son arobase en chemin... Combien de clients potentiels ont essayé d'envoyer un mail à phil@poste.fr ?!

Il fallut attendre la montée en puissance d'un parti politique, La France insoumise, pour du changement imparfait... En effet, ce parti des déçus de la gauche traditionnelle - et les traîtres passés du Parti socialiste aux mannes de la jeune étoile montante ultralibérale, Emmanuel Macron, ont conforté la place de LFI dans le rôle d'opposition principale de gauche - a repris le φ en le dessinant comme le manifestant au poing levé.

Ce « Gavroche » de la révolution de 1830 (et d'avant Les Misérables) est-il à l'origine du phi militant ? (extrait du bloc Chefs d'œuvre de l'art, émis en soutien à l'exposition Philexfrance 99, scan phil-ouest.com).

Chez Phil@poste, on passa alors au Φ, phi majuscule, en 2019. Demande élyséenne ? Action spontanée pour contourner le problème insoumis ? Manque de courage pour abandonner le phi au risque d'envisager d'autres éléments douteux des états généraux de la philatélie, inscrits en Charte ?

Ou, pire, moyen de maintenir ces éléments-là en donnant à ce symbole-ci neutralisé et symétrique aux artistes ?

Pourquoi cette reprise du Φl@πoste-bashing sur ce blog ?

À force de l'inflation des tarifs postaux internationaux et du manque d'émission de timbres à valeurs complémentaires (deux voire trois, vingt voire trente et quarante, cinquante centimes), les envois de cartes postales Postcrossing rendent des stocks, pourtant peu anciens de timbres commémoratifs (2000-2020), difficiles à employer sur un verso de carte dès qu'il faut compiler un, cinq et dix centimes seulement à un commémoratif récent ou deux commémoratifs des années 2000.

J'en reviens donc à une radicalité digne d'une gifle royalo-autoritaire à la joue d'un président ultra-libéral dont les ministres jouent avec les feux intégristes depuis quatre ans : 

- fin du phi pour le remplacer par un caméo de l'oiseau postal à la couleur selon le timbre du nom du pays - il faut que La Poste marque son identité sur tous ses timbres et formes d'affranchissement sur un marché concurrentiel, donc également sur les timbres des carnets autocollants, timbres personnalisés et entiers postaux ;

- fin des timbres gommés** à valeur faciale chiffrée => oui, passage aux timbres autocollants à valeur faciale d'usage avec conditions :

          - dans le cadre du service universel, l'État impose les usages pour un contrat assez long : quels services nationaux à garantir (écopli, environnemental à J+x, prioritaire à J+1, option de suivi ; retour du tarif Union européenne* ; reste du monde ; avec adaptation pour les collectivités outre-mer françaises),

          - pour contrer l'argument du gaspillage du support non postal : aux marketeux de Philaposte de trouver comment rendre durable, voire intéressant ces supports. Ça ne pose pas problème pour les « carnets d'écriture », alors...

Dans le contexte années 1930 que nous vivons depuis trois présidents, je demanderais bien le retour de la mention « République française » en entier... Mais, un timbre reste un outil de quelques centimètres carrés.

Note :

* : Aux politiciens macronistes : si on débute sa présidence sur L'Hymne à la joie, on aide son opérateur postal historique à soutenir un tarif pour l'Union européenne...

** : À maintenir des timbres gommés pour faire plaisir à une clientèle, merci d'en mettre suffisamment sur les premières feuilles imprimées, celles expédiées aux sites des manifestations premier jour. J'ai dû acheter un tube de colle spécial timbres gommés émis à Montpellier... Manque voire absence de gomme...