samedi 3 décembre 2016

L'Académie de philatélie exposait à Londres

Jeudi dernier, le vingt-quatre novembre, des membres titulaires et correspondants français ou associés étrangers de l'Académie de philatélie étaient invités à exposer au siège de la Royal Philatelic Society London.

La majorité des collections furent consacrées à la France, métropolitaine comme d'outre-mer. Quelques-unes à des correspondances étrangères arrivées ou parties de ce pays, ou françaises passées par l'étranger. Quelques-unes développaient d'autres pays francophones - Haïti par Guy Dutau, l'enclave du Lado par Patrick Maselis - ou sur lequel l'expertise française (du graveur, de l'imprimeur et du collectionneur) s'exerçait - Louis Fanchini et les timbres de Grèce.

Le menu est disponible sur le site de l'Académie et les résumés des présentations au format pdf sur celui de la Société.

Esprit de contradiction oblige, mon résumé trop succinct s'attache à ce que mon regard à trouver inhabituel, mais la lecture n'a pas négligé les autres collections proposées.

Ainsi, les pêcheurs français sur les grands bancs de l'Atlantique Nord de 1896 à 1939, travaillant sur leurs navires toute la saison de pêche durant, sans escale. Leur courrier était confié aux navires ravitailleurs ou croisés à l'occasion, ainsi qu'aux navires-hôpitaux de la Société des œuvres de mer. Le livret-souvenir reproduit deux éléments proposés par Hendrik Schlabbink une carte déposée par un tel navire en Islande pour Cannes ; et une lettre taxée en France déposée non affranchie en Nouvelle-Écosse.

En cartophilie innovante, Michèle Chauvet évoque le quart de siècle d'existence des cartes porcelaine, à l'aspect lithographique particulier permis par la céruse, un des carbonates de plomb, dangereux pour l'utilisateur...

Plus éphémère encore, Jean-Christophe Jacquot se concentre sur la liaison maritime de la Compagnie générale transatlantique entre Panamá et Valparaíso, au Chili, de mars 1872 à février 1874, dans le contexte de la concurrence impériale avec le Royaume-Uni.
La lettre entre Réunion et Saint-Pierre-et-Miquelon de 1875 présentée par Peter Kelly (copie d'écran du livret de l'exposition RPSL-Académie de philatélie du jeudi vingt-quatre novembre 2016).
Lignes de la C.G.T. poursuivies par Peter Kelly dans l'océan Indian de 1864 à 1882, avec, entre autres, une lettre entre négociants, partis de la Réunion - affranchie par cinq timbres de trois séries différentes - à Saint-Pierre-et-Miquelon via Aden, Marseille et la Grande-Bretagne. Je suis très curieux de savoir qui avait acheté (ou avait besoin de) quoi entre ces deux extrêmes coloniaux.

Spécialiste des duchés et villes entre Allemagne et Danemark, Chris King propose des lettres de soldats danois envoyés depuis le nord de la France qu'ils occupent de janvier 1816 à l'automne 1818, conformément au traité de Paris (celui de novembre 1815 probablement, faisant suite à celui de 1814 et de l'aventure des Cent-Jours).

Prix du modernisme avec Jean-Jacques Rabineau qui atteint l'année 1977 et la genèse du type Sabine de David par Gandon, suivi de près par Jean-Pierre Magne et le service express de Maurice entre 1903 et 1966. Ce dernier explique que moins de soixante-dix lettres sont connues avec les timbres surchargés spécifiques jusqu'à 1910, et qu'au-delà, les courriers sont rares.

Presqu'à la fin du cheminement, l'histoire postale de Montpellier jusqu'à 1849 apparaît, non sous les cadres de Michel Soulié, président de l'Association postale de Montpellier, mais de Iain Stevenson qui a étudié l'histoire du Collège des Écossais, lieu d'études fondé par l'Écossais Patrick Geddes en 1924 sur les hauteurs nord de Montpellier.

Merci pour cette diverse-tissante et inspirante lecture.

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