dimanche 19 janvier 2025

WOPA+ : un honnête service des services philatéliques

Depuis plus de douze ans désormais, WOPA+ (pour World Online Philatelic Agency and more = coins and banknotes, des monnaies et billets récents) propose un site-magasin commun pour les agences et services philatéliques, et des institutions monétaires, afin de simplifier l'accès à la clientèle.

Pour les collectionneurs, cela permet d'avoir en une langue accessible (anglais et six langues proposées dont le chinois) et la conversion des prix en livres sterling en dix-sept devises monétaires. Enfin, en cas de retard apparent, le client a un service clientèle unique, probablement à Gibraltar dont la poste fut à l'origine du projet.

Ma commande de ce dimanche après-midi entre pièces Charles III de Gibraltar et un souvenir néo-zélandais qui va prouver le point ci-dessous.

Les inconvénients pour les clients restent que les produits sont expédiés séparément par chacune des entreprises, avec chacune leurs propres frais de port généralement en recommandé (voir les articles Wopa et Service philatélique de ce blog).

Donc : Ouch ! Les seize euros de port pour une enveloppe premier jour avec monnaie incluse à vingt-et-un euro de la poste néo-zélandaise pour le couronnement du Roi Charles III.

N'oubliez pas les frais de change de votre banque (paiement par carte bancaire) ou du service PayPal.


Heureusement, pour ces frais de change ce dimanche, je ne savais pas ou n'avais pas fait attention à un mail promotionnel que Wopa+ menait une opération de remise de cinq livres sur une commande de cinquante, et de vingt livres sur une de cent cinquante.

Et bien, regardez l'image en haut : sans rien demander, non connecté comme connecté, les deux codes sont indiqués en clair et la case des codes promotionnels bien visibles sous l'adresse.


Aussi commerçant et honnête que la patronne du magasin officiel Billabong - Element et quelques autres marques du groupe, 3 rue de l'Aiguillerie à Montpellier, au coin de la place Jean Jaurès : le site annonce au dernier moment un week-end à -15% en plus du pourcentage de soldes sur les hauts ?

Et bien, elle contre-attaque avec un droit de -20% à partir de trois articles soldés achetés et elle a même cherché s'il restait des stocks européens pour deux vêtements qu'elle n'avait pas au meilleur prix entre le site-client et le site-fournisseur, et les 20% !

Je suis habillé en cas de reprise de l'hiver et pour le printemps.

Recto et verso des étiquettes promouvant le partenariat Billabong - Smokey.

Quel rapport avec la philatélie, dirons les mécontents (allez chez Musk's X) ?

La classe ouverte grâce aux étiquettes du partenariat avec la Coopérative de prévention des feux de forêt, dont les administrations et autres membres ont créé le personnage de l'ours Smokey en 1944 pour diffuser ce message dans ce pays-continent que sont les États-Unis d'Amérique...

...et alors que l'actualité rappelle chaque année à plusieurs régions du monde à quel point les forêts (et les humains qui y vivent près) sont fragiles. Californie, forêts tropicales et équatoriales chaque année, les Landes, la Grèce,...

dimanche 5 janvier 2025

Le Fenua Market a fermé ! Retour à TahitiPhilatelie.pf

 Du quatre septembre 2023 à une date indéterminée fin 2024, la plateforme commerciale Fenua Market aura duré à peine plus d'une année avant sa fermeture !

Le message annonçant la fermeture et sa cause du Fenua Market. La liste sont les liens menant aux commerces participants.

En effet, je découvre ce samedi quatre janvier 2025 que le site annonce sa fermeture car : « En raison des nouvelles exigences réglementaires imposées à notre prestataire de services de paiement, nous ne sommes malheureusement plus en mesure d’accepter les paiements en ligne. »

Les curieux iront voir les modifications des droits bancaire et financier franco-polynésien, français voire de l'Union européenne, pour comprendre pourquoi. Et surtout, pourquoi si soudainement alors que le site disposait d'une version en anglais depuis cet été.

Pour les timbres et les productions philatéliques de l'Office des postes et télécommunications de Polynésie française, on retournera donc vers le site web officiel Tahiti Philatélie, modernisé par rapport à l'avant-Fenua Market, et disponible en français, anglais, allemand, espagnol, japonais et chinois.

Bien étrange.

samedi 4 janvier 2025

Le billet de 50 000 wons qui rend fou

 Depuis que les plateformes de vidéo à la demande états-uniennes ou panasiatiques recherchent de nouveaux produits peu coûteux et que les sociétés audio-visuelles sud-coréennes tentent de profiter de la Hallyu, lancée par l'exportation de la musique K-pop, il est facile de suivre des K-dramas, feuilletons d'une saison de genres aussi variés que les séries et mini-séries feuilletonnantes occidentales.

La tirelire de plusieurs milliards de wons au-dessus des « joueurs » de la série Squid Game (extrait de la saison 2 sur Netflix).

Pour moi, ce fut le début de la politique d'importation de Netflix et le confinement de mars 2020 qui me conduisit à découvrir la Corée du Sud et sa manière audio-visuelle de raconter avec Itaewon Class.

La marelle du calamar (le squid game) dessinée au sol dans la cour d'un musée de Jeju (photographie de juillet 2024 sous licence Creative Commons BY-NC-ND 4.0).

Plus tardif, en 2021, c'est l'horrifiant Squid Game qui attira les téléspectateurs occidentaux qui baignent dans la télé-réalité sado-masochiste depuis les années Big Brother 1990-2000 : quatre cent cinquante-six désespérés d'une société ultra-libérale, égoïste, plongés dans des dettes qui réduisent leur famille à la misère, etc. sont invités à participer à une série d'épreuves inspirés de jeux d'enfants.

Le billet de cinquante mille wons de 2009 qui fait courir tous les héros de cet article (fac-similé via Wikipedia).

Sans divulgâcher, à présent que la seconde saison a été lancée après Noël 2024 et que l'Avent a vu les fameux gardiens en rose à masques noirs animer des épreuves similaires auprès de célébrités et du grand public dans plusieurs grandes villes mondiales :

chaque participant qui perd selon la règle du jeu est « éliminé », au sens mortel du terme.

Et chaque élimé accroît la cagnotte de dix millions de wons en grosses liasses de billets de cinquante mille wons à l'effigie de Shin Saimdang, artiste pluri-disciplinaire du seizième siècle. Cagnotte en forme de tirelire-cochon jaune transparente, seule lumière nocturne au-dessus de l'immense dortoir des joueurs... désespérés de remporter les 45,6 milliards de wons (environ 30 à 35 millions d'euros selon le change)...

... ou désespérés de quitter avec la cagnotte partielle divisée en part égale entre les survivants tant qu'ils le peuvent. Et chaque soir, un vote pour savoir si tous restent ou tous partent...

Si le contexte ultra-libéral et philosophique peut rappeler la société coréenne moderne et celle occidentale où certains souhaitent tuer l'État-providence, le fait qu'il y a trois saisons (enfin deux, la deuxième coupée en deux temps de mise en diffusion) avec un nombre limité d'épisodes est un modèle occidental : Netflix a permis à l'auteur Hwang Dong-hyuk de passer son histoire à l'écran.


Quand un des héros retrouvent les milliards volés à sa mère dans la chambre d'octogénaires (capture d'écran promotionnel de la plateforme Kocowa).

À l'opposé, il y a le drama d'une grosse vingtaine d'épisodes démarrés en septembre 2024 et qui continue en ce début 2025, évoquant les feuilletons états-uniens d'après-midi française de TF1 des années 1980 : grand nombre de personnages aux intrigues croisées sans qu'ils se rendent compte qu'elles les rassemblent tous autour d'un magot que seul un couple d'aïeuls connait l'emplacement !

C'est l'intrigue et les faiblesses d'Iron Family (다리미 패밀리) car même moi bon public commence à trouver le temps long pour clore l'histoire. Mais, comme elle concerne ce fameux billet et une façon fétichiste de le conserver !

Tous les billets portent un numéro en AA... de la toute première émission de 2009 ! (capture d'écran promotionnel de la plateforme Kocowa)

L'intrigue simple tient en deux familles.

Une est laborieuse, mais pauvre : depuis la mort de son époux, la mère et ses beaux-parents octogénaires tiennent une blanchisserie dans un vieux quartier convivial du grand Séoul, avec l'aide de la fille cadette aveugle et d'un jeune homme accueilli quand il dut quitter l'orphelinat. Le fils aîné est devenu policier et s'apprête à se marier avec la fille de sa supérieure, l'aînée est une excellente styliste dans l'entreprise de mode de la seconde famille - qui a pour blanchisseurs... et oui.

L'autre famille est richissime à se disputer du matin au soir. Le dirigeant de mode a épousé la fille d'un défunt usurier et il vit sous le toit de la maison de sa femme, dont il a éduqué le fils comme le sien. Par contre, au sein de l'entreprise, le fils doit montrer ses capacités à gérer le studio de styliste déjà évoqué et éviter l'accusation de népotisme.

Par un hasard digne des séries coréennes, la fille aveugle et le fils manager se sont brièvement connus il y a dix ans... ce qui va rendre complexe la situation de la fortune dont il va être question.

Maintenant, l'intrigue est complexifié par un magot illégal. La mère riche et oisive cache un secret : dans un coffre-fort dans la maison, son père avant de mourir a caché tous les nouveaux billets en « AA » que ses hommes de main ont pu trouver en 2009. Il en a fait un tas de dix milliards de wons.

Mais, pour gruger le fisc, il a laissé une lettre à sa fille : elle ne doit pas utiliser un seul de ses billets jusqu'au premier janvier suivant les quinze ans après sa mort. Là, la prescription lui permettra de profiter des dix milliards sans impôts de succession !!!

...

Sauf qu'entre un employé indélicat, les anciens voyous récupérateurs de dettes, une émigration illégale vers la Chine qui tourne mal ; bref, une tentative de voler le magot réussit et échoue en même temps...

Dormir sur un lit de billets permet-il un meilleur sommeil ?

... puisque les liasses milliardaires se retrouvent, par un hasard incroyable, entre les mains... enfin, sous le matelas des octogénaires blanchisseurs.


Une série à voir pour le fétichisme de l'argent - Fait-il ou pas le bonheur même quand on en a besoin ? -, la collection par numéro de billets de banque. Et se demander comment à deux épisodes chaque week-end, au bout de quatre mois début janvier 2025, cette série va parvenir à avoir une fin digne et non bâclée.

A priori il y aura plutôt un happy ending par rapport à Squid Game.


Pour de meilleures séries que Iron Family (avec une intrigue qui avance mieux) et plus heureuse que Squid Game, dont certaines évoquées sur ce blog par le lien avec la monnaie, la correspondance écrite ou une boîte aux lettres :

- Itaewon Class,

- What's Wrong With Secretary Kim?

- Hometown Cha Cha Cha, [que je verrai bien adapter par France 3 en littoral ou en rural]

- Start Up,

- Forecasting Love and Weather,

- Navillera,

- The Golden Spoon,

- Fanletter please,

- Twenty Five - Twenty One,

- A Good Day to be a Dog,

- Lovely Runner,

- Yumi's Cells.

Et oui, je sais, je dois trouver le temps de continuer mon récit de voyage en Corée.

vendredi 3 janvier 2025

Lente reprise postale à Mayotte après le cyclone Chido

 Étape urgentissime après étape urgente, les médias de Mayotte tente d'apporter aux Mahorais et aux Comoriens résidents des informations. Mayotte La 1ère Radio propose des émissions pendant lesquelles les auditeurs communiquent les commerces et stations-essence approvisionnés.

Au lieu de reprendre les décisions non expliquées du Premier Ministre hexagonal au profit d'un groupe internet satellitaire états-unien, un article explique comment la Sécurité civile doit déblayer les routes forestières pour que les agents des groupes français atteignent les antennes de télécommunication déjà au nord de Grande-Terre.

Sur le site de Mayotte La 1ère, ce vendredi trois janvier 2025, Raphaël Cann signale comment La Poste reprend son service sur l'archipel.

Cinq bureaux ont rouvert : Combani le trente décembre, Dzaoudzi-Labattoir, Chirongui, Dzoumogné et Sada ce vendredi trois. Mais les fortes pluies de ce vendredi reportent l'ouverture à Kawéni. On est loin du service normal.

En vente depuis hier jeudi en France hexagonale et départements d'outre-mer : Marianne avec un euro de don pour les actions d'urgence de la Croix-Rouge française à Mayotte.

Les destinataires sont invités à se rendre aux plateformes de distribution pour le courrier et les colis bloqués depuis le passage du cyclone Chido, mi-décembre dernier.

Pour les nouveaux envois depuis l'archipel et les nouvelles arrivées à Mayotte, le service reprendra le lundi treize janvier prochain en conseillant aux destinataires d'indiquer leur numéro de téléphone sur leur compte La Poste - j'imagine sur les mêmes site et application dont nous disposons en France hexagonale.

Un documentaire de 2016 expliquait déjà que distribuer le courrier à Mayotte relevait de l'enquête, faute de cadastre adressé clair, de boîtes chiffrés et nommés. En espérant que quand les dirigeants parisiens actuels comprennent que le cadastre et la reconstruction en dur de Mayotte n'attendront plus, La Poste locale semble entendre que la distribution à domicile sera très lente à reprendre.

Seuls services qui semblent être revenus à la normale, mais avec le prix qui va avec : les envois Chronopost depuis hier jeudi deux, et la e-lettre rouge numérique. Les premiers supposent que le numéro de téléphone de l'expéditeur et du destinataire sont indiqués d'office. La seconde permet d'expédier des messages longs, et probablement des scans de documents importants, vers des proches en ayant besoin.

Évidemment, l'arrivée de colis d'aide familiale ou commerciaux sera une aide précieuse aux habitants. Cependant, de nombreuses questions restent en suspens face au silence et aux maladresses des nouveaux ministres incapables apparemment de gérer une crise :

- les collectivités municipales souhaitent évacuer les bâtiments en dur pour permettre la remise en place pour la rentrée scolaire et la reprise d'activités ;

- mais le préfet limite grandement l'achat de plaques ondulées pour empêcher la reconstruction d'habitat de type bidonvilles ;

- sauf que des immeubles ne bondissent pas comme cela !

Enfin, quand osera-t-on parler du nombre de victimes mortes ou disparues dans les vents extraordinaires de ce cyclone ? La 1ère ose un article sur la faune silencieuse (oiseaux, chauve-souris) ou affamée (makis).

mardi 31 décembre 2024

Log'issimo, nouvelle marque pour entreprises de La Poste

 J'ai remarqué dans le centre de Montpellier de nouveaux véhicules du Groupe La Poste pendant l'automne : blanc avec une marque évoquant Colissimo (prise en charge et remise de colis), mais au nom de « Log'issimo » et un logotype forme de flèche hexagonale.

Et comme slogan : « La puissance logistique de La Poste au service de votre supply chain. » 

Un véhicule postal, mais blanc, place du 11-Novembre-1918 à Montpellier, en novembre 2024 (photographie personnelle prise depuis une rame de tramway en approche de la station Corum).

Le slogan en bon franglais indique quelle clientèle est ciblé : les entreprises dont la gestion de la « chaîne logistique » est le nerf de la guerre depuis des siècles..., sauf que depuis quelques décennies désormais, la concurrence est rude sur ce créneau.

Une recherche Google permet de trouver d'abord sur les pages d'actualités de la « peak période » (les commerciaux du Groupe...) deux exemples de Conseils régionaux ayant fait appel à Log'issimo pour la dispersion organisée de kits scolaires et d'une revue touristique pour professionnels.

Les exemples rappellent le métier-cœur de La Poste courrier, c'est juste que là, les postiers viennent chercher les plis chez l'imprimeur. Rien de stupéfiant.


Creusons avec les pages 2024 et fin 2024-2025 du service.

Les quatre grandes propositions de Log'issimo sur la nouvelle version de son site (capture d'écran fin décembre 2024).

Cette dernière est une version modernisée du premier site web qui montre tout avec des liens cliquables. Ici, le passage de la souris sur une des quatre images soulève un texte résumant les services avec un lien vers les offres détaillées.


Parmi les lecteurs postiers, habitués de l'évolution des offres du Groupe La Poste ou professionnels de la logistique (urbaine pour ce que je vis) reconnaîtront d'anciens services désormais rebaptisés pour une meilleure identification publicitaire auprès des entreprises :

- expéditions en nombre de lettres et colis,

- externalisation par La Poste et ses sous-traitants de la préparation des courriers en nombre (le vrai travail de rentabilisation des imprimantes des Lettres rouge et recommandés en ligne),

- distribution de repas quotidiens en nombre... et, puis, à l'unité par la postière rurale tant attendue que TF1 montrera avec plaisir lors d'un reportage,

La case bleu ciel est intéressante car c'est le nerf de la guerre entre municipalités ne pouvant plus accepter des camions de toutes les entreprises logistiques au sein de leur centre historique, commerçants et professions libérales ayant besoin de livraisons et d'expéditions quotidiennes, et les gros du secteur logitisque. Et donc, depuis les années 2010 :

Qui va contrôler les dépôts intermédiaires entre les circuits nationaux et la livraison en cente-ville ?

Le lien vers un article du blog de 2018 évoque l'accord entre Montpellier et La Poste de 2017 sur un centre de mutualisation et quatre centres intermédiaires d'où partiront de petits véhicules électriques (mini-voitures, cycles, robots suivant le livreur, etc.).

Le Groupe La Poste par la maîtrise de ces centres va donc profiter d'une partie de la valeur ajoutée des livraisons de ses directions internes (La Poste courrier, Colissimo) et de ses filiales (Chronopost) et aussi de ses concurrents qui devront ajouter cette étape imposée par les municipalités... quitte à laisser à Log'issimo et La Poste le soin de livrer « le dernier kilomètre », le plus coûteux s'ils n'ont pas les moyens ou la volonté de concurrencer Log'issimo.

Voilà pourquoi à Montpellier, sous le nez de l'hôtel de l'intercommunalité et dans les rues médiévales, La Poste a attiré journalistes et passants à voir passer ses facteurs suivis d'un véhicule semi-autonome depuis quelques années.

La guerre du dernier kilomètre continue.