Nous avons déjà vu ici, en juin 2014, que la concurrence postale est complexe à travers l'exemple du colis où La Poste se concurrence elle-même par des marques privées qui proposent des services aux particuliers sous des couleurs et des aspects qui n'évoquent en rien le groupe La Poste.
Hier matin, samedi 17 janvier 2015, à la réception du numéro de février de Stamp Magazine, je remarque que le mensuel britannique a encore changé d'opérateur postal.
« encore » car le passage de la Royal Mail au néerlandais Post NL datait de mai 2014.
Cock-a-doodle-do!
Là, il semble que c'est La Poste française qui a gagné un marché - celui des abonnés français, celui de tous les abonnés continentaux ? En haut à droite, l'empreinte signale que le port est payé sous autorisation n° 98/03 de La Poste / France.
Tout paraît simple, même sans toutes les informations : l'entreprise française a pris un marché à sa concurrente néerlandaise...
Comme une Canada Dry version quatre saveurs
... sauf que, en haut à gauche, le service est décrit comme prioritaire et qu'en cas de non-distribution, c'est « La Poste / LPUK » qui doit récupérer l'envoi.
LPUK : juste un code secret pour que l'humain comprenne de suite l'origine sans avoir à scanné le code datamatrix ?
Google permet de trouver que La Poste UK n'explique plus formellement puisque cette filiale britannique de La Poste a fusionné en 2012 avec la filiale outre-Manche de La Poste Suisse, un spécialiste indigène du courrier d'entreprise BTB Mailflight doté d'une imprimerie, et la division courrier britannique du spécialiste états-unien de la machine à affranchir Pitney Bowes.
Le tout constitue l'opérateur britannique Asendia qui paraît donc être celui qui a récupéré un des contrats d'expédition de Stamp Magazine.
Et les collectionneurs de timbres dans tout ça ?
Beaucoup d'informations sur les flux actuels de courrier et leurs acteurs ressortent de l'étude de cette feuille A4 blanche portant des informations privées. Mais qui restera sûrement sans attrait pour les collectionneurs de vignettes décorées.
Dans ce numéro de février, justement, un lecteur débat de l'absence d'un timbre britannique de Noël pour la première tranche du courrier international (Europe 20 grammes et Monde 10 grammes = 97 pence). Mais que les timbres plus coûteux des tranches supérieures pululent à plus d'une livre, voire même 2,15 livres (Monde 60 grammes).
Le lecteur signale que cette politique d'émission se fait au désarroi des expéditeurs bien sûr, mais même des employés et directeurs des bureaux de Post Office qui ont un stock de timbres à ces trois tarifs qu'ils n'arrivent pas à écouler.
Le lecteur concluant son raisonnement ainsi : la privatisée Royal Mail a-t-elle une connaissance des besoins philatéliques de l'indépendante entreprise de bureaux de poste et des expéditeurs ?
Complément du samedi seize janvier 2016 :
Un nouvel épisode des opérateurs en charge des numéros de Stamp Magazine est publié ce seize janvier par ici.
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