mercredi 14 août 2024

Des bureaux coréens et thaïlandais très bien équipés

Sur une des voies menant de l'aéroport au centre de la ville de Jeju (제주시 avec le suffixe -si pour la distinguer de l'île-province 제주도 - Jejudo), se trouve l'ancien siège du gouvernorat, le Jejumok Gwana, avec des mannequins en bois reconstituant des scènes administratives et de la vie quotidienne de la famille du gouverneur.

Ce siège est une attraction à la fois historique, mais aussi touristique car, comme sur la péninsule, des agences prêtent des costumes de la période Joseon aux groupes de tourisme guidé. Cela permet des photographies depuis le portail d'entrée en bois jusqu'aux espaces de sports traditionnels tel le tir à l'arc.

La façade de la poste principale, de ses étages administratifs et d'une boîte aux lettres rouge.

Sur cette parcelle, au coin sud-est, a été construit un bâtiment de trois niveaux, la poste principale de la ville de Jeju, au 33 Gwandeok-ro.

L'enseigne postale, de gauche à droite : le logotype et le nom de Korea Post, suivi après une vague de virgules colorées du nom du bureau en coréen : 제주우체국 = Jeju / bureau de poste.

À l'intérieur, un bureau habituel dans le monde postal actuel : des guichets spécialisés courrier, des guichets spécialisés banque avec quelques bureaux plus confidentiels. Particularités d'Asie de l'Est (Chine et Japon), les Coréens peuvent encore utiliser des livrets bancaires pour vérifier leur bilan, retirer et remettre des billets de banque dans leur compte. Avec inscription jet d'encre de l'opération sur une page de ce livret d'opérations qui rappellera les livrets A d'épargne d'antan aux Français.

Les guichets postaux ont ces spécialisations en cas de foule, mais le personnel est aisément disponible au client isolé : courrier intérieur, recommandé internationaux (qui sous-entend les colis désormais tous avec entrée informatisée de l'envoi et de la déclaration douanière de contenu).

Côté courrier, face aux guichets, un vaste espace dédié aux clients.

Les cartes postales de Jeju apparaîtront sur ce blog et je remercie infiniment la postière qui, malgré mon coréen fort limité, a pris le temps de trouver un timbre différent par carte... qui, par le plus grand des hasards, correspondaient aux destinataires de chacune !

La visite s'est poursuivie en face des guichets : un espace en libre-service consacrée à la correspondance et à la finition des colis, tel que j'avais déjà pu en faire l'expérience en Thaïlande en 2009. Les pays créateurs et exportateurs ont des postes adaptées.

Un des deux grands meubles de confection de colis en libre-service au bureau de Jeju.

Deux meubles avec plaques métalliques offrent aux expéditeurs des rouleaux de rubans adhésifs fixes en hauteur, en pistolet à main, des ciseaux et feutres.

Cela permet d'arriver avec ses marchandises sans colis ou avec emballage ouvert, vérifier la capacité de la poste à le prendre en charge, le gabarit, le coût et de clore ensuite sans déranger le flux des autres clients. Cela permet aussi de choisir le colis pré-affranchi de la poste selon le volume à expédier, de l'acheter et de le clore et adresser avant de le remettre au guichet.

Le bureau d'écriture d'un bureau de poste coréen.

Deux bureaux en hauteur permettent à plusieurs personnes d'écrire ou de lire le courrier, dont celui recommandé, avec mise à disposition de feutres, stylos,...

Libre-service fort complet surtout en cas de souci de vue.

... lunettes de lecture à côté des habituels formulaires de recommandation.

Un autre épisode évoquera un petit bureau urbain de Séoul, mais l'accueil et l'équipement y a été identiques et le plus ouvert à la clientèle possible... même pour le satané touriste collectionneur de timbres.


Et quinze ans auparavant, au bureau de Pai, dans les montagnes de Thaïlande, frontalières du Myanmar, en février 2009.

Afin de montrer les similitudes entre pays d'Asie du Sud-Est et de l'Est (producteurs et exportateurs) et peut-être les gains de formation de l'Union postale universelle pour lesquels ils seraient intéressants d'étudier le rôle dans la renaissance actuelle de plusieurs postes publiques actuellement en Afrique.

Le bâtiment alors peint de neuf de la poste thaïlandaise à Pai, dans le nord-est forestier du pays, en 2009.

Dans un village mêlant bâtiments administratifs et scolaires en ciment-béton parmi des boutiques, restaurants et habitations locales en bois, le bureau de poste paraissait fort moderne par une peinture blanche neuve.

À l'intérieur, un article philatélique expliquera que la préposée avait déjà égrenée tous les timbres d'usage courant nécessaires à la carte postale internationale : vite demandé, vite servi, était sa devise.

L'espace de confection des courriers et colis au bureau de poste de Pai, en 2009

Car il y avait des clients bien plus encombrants que le touriste ne parlant que le globish, il y avait les artisans, les commerçants et les touristes expédiant productions alimentaires ou manufacturées nécessitant de trouver la bonne dimension de colis pré-payé ou le formulaire sur la régulation de l'emballage à créer.

Ainsi, j'ai pu voir une habitante venir expédier des pots de miel ou de confiture et s'assurant d'avoir rempli son colis de suffisamment de paille pour amortir les chocs. Un couple d'Occidentaux avec deux chaises et une table basse en bois chinées sur place et envisageant l'envoi postal chez eux.

Ainsi, le mobilier du coin préparation étaient souvent occupées lors de mes visites à ce bureau : stylo et feutres, ciseaux, ruban adhésif, carnet à souches de formulaires de recommandation, de colis, de déclaration douanière, etc.

Et sur le mur (à gauche sur la photographie), le programme philatélique de Thaïlande, avec le roi et sa famille bien mise en avant... Et atteindre Pai en évitant le petit avion avec Chiang Mai, c'est prendre un mini-bus et entamer la route 1095, un véritable moment de virages méditatoires et klaxonnant de montagne entre les autres voitures et les camions de livraisons ou de chantier.


Tout tout tout en bas, à Bangkok, au bureau principal proche de mon lieu de séjour, l'espace était bien plus grand, mais la logique de Pai et des bureaux coréens étaient la même : une marchandise finissait en colis expédié au sein même du bureau.

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