dimanche 9 novembre 2025

Une carte postale, une fresque, des puzzles : des ados bien étonnants dans ce roman coréen

 Pendant mon séjour à Paris en juillet 2025, j'ai enfin pu découvrir la Librairie Le Phénix, 72 boulevard de Sébastopol, dans le troisième arrondissement de Paris, spécialisée dans les cultures d'Asie de l'Est principalement, mais aussi du Sud-Est, de l'intérieur (Mongolie, Tibet), et quelques aspects en Inde.

L'équipe de libraires organise également ateliers et rencontres d'auteurs sur place. N'hésitez pas à vous abonner à leur infolettre.

Couverture de l'édition coréenne du roman évoqué : une scène urbaine de graffitis qui peut illustrer un moment libérateur pour le héros lycéen.

En mode exploration des étagères coréennes, j'ai pu revenir avec des manuels de présentation de la Corée du Sud et de sa culture, quelques bandes dessinées et romans traduits en français dont Encouragez donc les garçons ! de Eun Hee-Kyung de 2010, publié en français par L'Atelier des Cahiers Éditeur en 2022.

La couverture (brutale) de la traduction française de 2022, avec une traduction alternative du titre : approximativement « Console le garçon / Réconfortez les garçons » (소년을 위로해줘).

Dans ce récit à la première personne, l'écrivaine met en scène Kang Yeonu, surnommé « L'Indifférent » par son nouvel ami Dokgo Taesu, au moment de son adolescence où il va changer à la fois progressivement et par à-coups alors que rien ne paraît changer dans le cadre imposé par sa mère a-maternelle.

Élevé par une mère divorcée à la fois égoïste et colocataire de son fils, et le petit ami du moment de celle-ci, Yeonu déménage une nouvelle fois et sait déjà qu'il va s'enregistrer pour être dirigé vers un nouveau lycée, dans lequel son physique et ses piètres résultats vont le mettre à la marge des groupes sociaux distingués comme harceleurs du quartier.

Bref, il est comme le duo de chats de l'appartement : sa mère les a voulus, mais elle regrette de devoir les faire souffrir en les gardant... Guère réjouissant.

Seulement, il fait la rencontre de l'impulsif Taesu et de sa sérieuse sœur, revenus d'une année aux États-Unis avec leurs parents, et de la craintive Chaeyeong par le hasard du déménagement. Le premier lui fait écouter - et Yeonu s'identifie rapidement - les paroles du rappeur lycéen inconnu et amateur G-Griffin (griffon...), et ne sait que faire des sentiments nouveaux que semblent montrer les deux lycéennes.

Dans sa nouvelle chambre, dont Chaeyeong semble connaître l'emplacement de la fenêtre avant même leur rencontre, Yeonu découvre qu'il place ses meubles stéréotypés exactement aux mêmes endroits que l'occupant précédent, que celui-ci a petit à petit dessiné des ailes déployées sur le mur dans l'axe du miroir... trop hautes pour le narrateur, mais inspirante.

Et, à la première venue du facteur, Yeonu découvre, oublié par la famille, une carte postale de Chaeyeong envoyée à ce Min Gihun, l'auteur de la fresque ailée. Une carte achetée au musée Franz Kafka et expédiée de Prague par Chaeyeong, sur laquelle l'écrivain, regard gêné, est photographiée à la plage avec une amie.

Chaeyeong, personnage mystérieux, mais attachant, ce qui s'accorde bien avec l'attitude mutique et prudente de Yeonu : elle lui fait cadeau de la carte qu'il parvient à lui rendre, elle l'introduit au bar à puzzle du quartier, elle lui offre un pendentif orné d'un griffon identique au sien quand leurs sentiments s'accordent...


L'intrigue adolescente paraît simple, mais non : d'abord ces adolescents et la mère détonnent dans la société coréenne de compétition par le comportement social attendu, les résultats ou la force brute.

Le fait de vivre de nouvelles expériences avec ces trois camarades entraîne des péripéties inattendues pour le héros et une frustration montante et surprenante en lui malgré la découverte qu'il aime lire (un roman de Kafka que sa mère récupère dans les livres de son ex-mari qu'elle n'a jamais jetés) et la formation à la course à pied reçu par le petit ami de sa mère, qui semble avoir plus de parentalité en lui.

Le premier tiers du roman pose Yeonu dans ses habitudes de suivre sa mère dans sa manière de vivre, avec les premiers intérêts pour ces trois nouveaux ami.e.s. Le deuxième tiers semble faire mûrir le héros au rythme des aléas adolescents (la passion pour les chansons du rappeur, un enseignant méchant et donc la peur de celle des parents face aux punitions, le passé non-dit des trois autres, la déception non dissimulée d'une des filles, l'accomplissement par la course à pied,...).

Au troisième tiers, brusquement, Yeonu prend conscience qu'il a depuis son emménagement une collection d'objets sous ses yeux, en main, qu'il utilise même, mais qui ne le mène en fait pas vers la découverte de lui-même. La carte postale est incluse dans cette révélation vue le titre de ce blog.

Là, l'éditeur français peut justifier sa couverture, et l'autrice son titre : qui va venir consoler ce garçon de cette découverte pour qu'il la dépasse, confronte la situation de manière réfléchie. Ses amis, ils sont juges, parties, et eux-mêmes dépassés. Le petit ami, faux beau-père, il a déjà bien encouragé et ce n'est pas son rôle. La mère est-elle si distante de ses devoirs parentaux ?

...

Je ne sais pas : il me reste cinq chapitres, l'épilogue et relire le chapitre introductif pour savoir si et comment Yeonu va devenir un jeune adulte libre.

En attendant, encore un auteur de fiction qui place la correspondance écrite et postale en bonne place de la construction de ses personnages.

samedi 8 novembre 2025

'12 Letters' : deux mystérieuses boîtes aux lettres dans un drama chinois

 Diffusée en fin d'été 2025 par le service de vidéo à la demande du groupe Tencent, la série chinoise Twelve Letters (十二封信) conte les vies de gens du peuple de villes provinciales du début de l'ouverture économique au début des années 1990 jusqu'à la modernisation et la puissance actuelle.

Comment relier ces deux moments ? Par l'intermédiaire de boîtes aux lettres rouges, au moulage rappelant le modèle traditionnel britannique... qui n'est ni le modèle, ni la couleur de celui de Chine populaire. Quel mystère fantastique permet à un papier à lettre des années 1990 de correspondre avec des inconnus de 2026 ?

L'affiche de la série avec les deux principaux duos d'acteurs reliés par les mystérieuses boîtes aux lettres (tous droits réservés).

À l'ouverture du premier épisode : en 1991, la lycéenne prometteuse Ye Hai Tang écrit fiévreusement une lettre qu'elle poste dans une boîte rouge avant d'aller tenter d'assassiner son père... Le retour en arrière, après le générique, permet de découvrir le contexte de Meiwan, petit ville fluviale tendance tropicale, où le commerce libre permet à Hai Tang de travailler dans une petite librairie, à des gangs de profiter d'opportunités tendancieuses, telle que la récupération des dettes de jeu.

La toute première image de la série de douze épisodes : la ruelle de Meiwan où se trouve la première boîte.

C'est ainsi qu'elle rencontre Tang Yi Xun, un orphelin motivé par cet argent facile, mais que son boss force à finir le lycée au cas où. Et la rencontre fait étincelle à cause de la fameuse vieille boîte postale.

Un vieux chiffonnier et son chat roux tire un chariot contenant la boîte rouge... Est-ce lui qui la dépose ensuite après la gentillesse de Ye Hait Tang (accroupie devant la librairie) ? 
 

Apparue à côté de la librairie, le patron de l'héroïne l'a adoptée pour lancer une animation auprès des clients pour s'écrire à leur soi futur, une occasion de vendre du matériel d'écriture.

Las ! Quand elle tente de récupérer sa lettre désespérée, elle a disparu et a été remplacée par une lettre d'amour triste signé par Tang Yi Xun qui vient à peine de s'inscrire au lycée !

Sous les moqueries de l'élève de parents nouveaux riches, les deux lycéens tentent de comprendre qui manipulent ces courriers malgré le cadenas sur la boîte... sauf si c'est cette dernière... ou ce chat roux qui traine autour autour de minuit...

En 2026, dans une ville industrielle en pleine destruction, un quinquagénaire victime de premiers signes de démence ne veut pas quitter le parc où il a découvert une boîte aux lettres rouge.

L'intrigue des épisodes alterne avec 2026 (oui, notre avenir). À Beixing, un port industriel bien plus au nord du pays, un homme victime de démence s'acharne à casser les chaînes d'un parc pour attendre jour et nuit à côté d'une boîte aux lettres rouge.

La ville - usines, chantiers navals, immeubles et le parc - va être détruite et reconstruite pour suivre la puissance modernisatrice de la Chine actuelle. La fille de l'ancien ouvrier et le jeune vigile se désespère de ce comportement...

L'image-titre en fin de générique.

... jusqu'à ce qu'il disparaisse après avoir déposé une lettre pile à minuit dans la boîte, au moment du miaulement d'un chat roux !

En même temps, un Chinois qui a émigré avec son père au Royaume-Uni revient en urgence à Pushui, dont Meiwan est devenue une banlieue avec la croissance démographique et le développement économique chinois : sa mère restée au pays ne répond plus aux appels et a disparu.

Malgré leur différence culturelle, la fille du vieil homme et le fils émigré vont devoir se faire confiance quand ils découvrent que leurs parents sont liés et qu'une lettre de 1991 aux noms de deux inconnus est apparue dans la boîte de Beixing !?

La bandeau de présentation de la série sur le site Viki.com sur laquelle la série est visible en France et dans certains pays en dehors de la Chine (Ratuken Viki).

Correspondance entre le passé et le futur ? Au hasard ou y aurait-il un lien entre les deux disparus de 2026 et les deux correspondants de 1991 ? Mais quel rapport entre les deux disparus, un anonyme ouvrier du nord et une simple institutrice du sud ?

Le lien postal vise-t-il à aider les personnages passés ou à retrouver les disparus de l'avenir ?

Les enquêteurs d'idéologie réfléchiront aux comportements variés des nombreux personnages face aux évolutions de la Chine communiste s'ouvrant à la mondialisation capitaliste. Mais ceux qui restent sur le chemin socialiste (tendance confucianiste) parviendront-ils à être heureux ?

En 2026, dans une boîte en métal de biscuits, la fille du disparu découvre que son père prenait le train loin vers le sud, une fois par an...

Les collectionneurs apprécieront la boîte à biscuits en métal qui permet de conserver sa mémoire : une lettre sur un papier illustré de correspondance, des tickets de train, des photographies... et l'importance d'écrire (surtout qu'en 1991 le seul téléphone disponible est celui que loue l'épicier).


Pour les chansons qui se répètent au fil des épisodes et des génériques, celle de l'ancien groupe 福禄寿 - FloruitShow), "See You When Spring Flowers Bloom" (春暖花开去见你 - Je te reverrai quand les fleurs écloront au printemps ; 2020) berce l'amour non dit et tendre des héros autour des saisons et des nombres 3 - 30 - 300, dont une version avec paroles en idéogrammes chinois, translittération pinyin, et traduction en anglais se trouve sur youTube.

mercredi 5 novembre 2025

Sidération en Grèce : fermeture subite de 45% des bureaux de poste

 Découvert grâce au forum du site d'échanges de timbres entre collectionneurs Le Marché du timbre, La Poste hellénique (ELTA) a annoncé le vendredi trente-et-un octobre 2025 la fermeture immédiate de deux cent quatre, soit quarante-cinq pout cent de ses bureaux de poste à travers tout le pays.

Dans le numéro du mardi quatre des Échos, leur correspondant Basile Dekonink témoigne d'un bureau du centre d'Athènes dès le lundi trois novembre au matin : matériel de déplacement du courrier vide, absence d'activité, un message scotché indiquant de ne pas utiliser les boîtes aux lettres.

À Pramanta, une municipalité du sud de l'Épire (1 700 habitants sur 69 000 km²), le journaliste raconte la surveillance menée par des habitants pour empêcher le déménagement du matériel.

Côté politique, l'association des communes de Grèce hurle à l'absence de communication et de préparation des élus, des commerces et des habitants à cette décision brutale. Pour les classes populaires urbaines, dans les communes de montagnes et des îles, la poste c'est aussi la banque, le centre de paiement des impôts et des taxes, et un point de reconnaissance des touristes.


L'article donne évidemment des statistiques connues des postes européennes : ELTA gère dix pout cent du courrier comparé à il y a dix ans. Les bureaux fermés constitueraient dix pour cent de son activité pour cinquante pour cent des coûts d'exploitation.

L'histoire économique et financière de la Grèce est connue comme point de départ en 2010 de la crise des dettes publiques de la zone euro, dans la foulée de la crise des prêts immobiliers pourris aux États-Unis en 2007-2008, les banques et fonds de placement ayant besoin de retrouver rapidement des liquidités face à des propriétaires états-uniens incapables de rembourser leur maison.

Quinze ans après les chocs économiques et sociaux subis par la population grecque, sous le regard méprisant d'une partie des dirigeants de l'Union européenne (Allemagne et France pas dans les derniers), La Poste hellénique a donc décidé de résorber son déficit annuel par une restructuration de ses bureaux.


Ce n'est pas la première fois que, face à la libéralisation du service postal, face au double langage des politiciens ou des consommateurs (incompétents caricaturés - indispensables pour les services et dans les zones peu rentables), les dirigeants d'un service postal historique décident de résoudre le problème d'eux-mêmes.

De la fin du service universel danois fin décembre 2025 à la privatisation totale de Royal Mail devenu une filiale d'un groupe logistique coté aux Pays-Bas, et la litanie pourrait continuer...

En France, quand les dirigeants auront dépassé les élections municipales et sénatoriales de 2026, voire compris comment légiférer et gouverner en régime parlementaire (avec un président moins royal), peut-être sera posé le périmètre du service universel, les obligations de La Poste, mais aussi en conséquence nécessaire celles de ses concurrents privés.


Compléments à venir : 

Le temps de lire quelques articles et de comprendre les enjeux, le plan de fermeture est stoppé, le président de ELTA a démissionné, les députés sont vent debout, mais le ministre grec de l'Économie a rappelé quelques réalités à ses collègues politiciens.

mardi 4 novembre 2025

Se souvenir des morts, conserver la parole des survivants

En complément du #postboxsaturday du premier novembre 2025, j'apprend l'émission prochaine de deux timbres mémoriels en Allemagne.

Deux des quatre timbres du programme philatélique allemand, émis le quatre décembre 2025 (via BluSky). 


Dans le cadre de la mémoire de la Shoah, la poste allemande va émettre le quatre décembre prochain deux timbre de 95 centimes sur les morts et les survivants du génocide perpétré par les nazis et leurs complices.

Le projet Stolpersteine est justement l'objet du premier avec un de ces carreaux métalliques portant l'inscription : „Nie wieder ist jetzt“ (« Plus jamais, c'est maintenant ») et la légende „Ein Stein, Ein Name, Ein Mensch“ (« Une pierre, un nom, un être humain »).

Le second honore l'action de témoignage de la survivante Margot Friedländer, disparue le neuf mai 2025. Sa famille échoue à émigrer d'Allemagne en 1938 ; sa mère et son frère sont déportés et meurent en 1943. Cachée, les cheveux teints, opérée du nez, elle est livrée à la SS en 1944 par Greiffer, le surnom d'une Allemande juive qui a dénoncé des juifs en espérant (en vain) sauver sa famille.

Margot survit au camp de Theresienstadt, et décide avec Adolf Friedländer d'émigrer rapidement vers les États-Unis, se mariant pendant la traversée atlantique. Ils vivent une vie « normale » et participant à des associations juives - comme lors de leur jeunesse berlinoise -, mais n'eurent pas d'enfant.

Après la mort de son époux en 1997, elle a 76 ans quand elle participe à un atelier d'écriture biographique. Elle va ainsi progressivement raconter sa vie, aboutissant à la publication de son autobiographie en 2008.

Dès les premières publications, au début des années 2000, les autorités politiques et universitaires de sa ville natale de Berlin, puis fédérales, l'invitent et reconnaissent l'importance de son témoignage, tardif comme beaucoup de survivants, mais essentiel pour lutter contre le négationnisme et la haine, ainsi que de rappeler la mémoire des Allemands persécutés ayant choisi l'émigration.

Sur le timbre, une citation de Margot Friedländer : 

„Schaut nicht auf das, was euch trennet.

Schaut auf das, was euch verbindet. 

Seid Menschen, seid vernünftig“

« Ne regardez pas ce qui vous divise. Concentrez-vous sur ce qui vous unit. Soyez humain, soyez raisonnable. » (avec l'assistance de Google Translate)


Complément du mercredi cinq novembre 2025 :

Le lien vers la présentation officielle des timbres de décembre sur le site du ministère fédéral des Finances, en charge du programme philatélique allemand.

samedi 1 novembre 2025

Boîte aux lettres dédiée aux enfants martyrs de la Shoah à Paris

 En Allemagne, le promeneur peut trébucher sur des petits pavés de trottoir portant l'identité de personnes juives déportées sous le régime nazi, et placé à l'emplacement de l'entrée de leur dernier domicile. Trébucher se dit stolpern en allemand, d'où le nom de Stolpersteine.

À Paris, ce sont les boîtes aux lettres qui ont ce rôle depuis 2022 dans un moment de souvenir des quatre-vingts ans de la rafle des juifs de Paris et sa banlieue par l'État français et leur entassement pendant cinq jours dans le Vélodrome d'Hiver avant la déportation des adultes vers les camps de concentration nazis et le centre d'extermination d'Auschwitz.

Les enfants furent parqués dans des camps dans le département du Loiret sous surveillance de la gendarmerie française avant que le régime pétainiste trouve moyen de les refiler aux Allemands... Aucun enfant n'a survécu, sauf quelques évadés des camps français.

Le portrait de deux enfants déportés peint sur une des boîtes aux lettres au coin de la place des Vosges, à Paris (tous droits réservés).

Le Mémorial de la Shoah de Paris a organisé, en 2022, la confection au pochoir par l'artiste C215 du portrait d'enfants ayant vécu dans ou près du quartier du Marais, dont certains apposés sur des boîtes aux lettres de rue de La Poste.

Au coin de la place des Vosges, au commencement de la rue du Pas de la Mule, voici le portrait de Paulette et Emmanuel Hiller, déporté à l'âge de quatorze et sept ans. D'une mère polonaise et d'un père tchécoslovaque, les deux enfants sont naturalisés français.

Arrêtés avec leur mère, ils sont directement parqués au camp de Drancy. La nationalité française des enfants ralentit le zèle administratif... jusqu'au sept septembre 1942 où la déportation de la mère et les siens a lieu parmi des centaines de juifs arrêtés dans le sud de la zone libre (totalement sous le contrôle des autorités de Pétain et Laval).

Si une centaine d'adultes sont enfermés au camp d'Auschwitz, la quasi-totalité des déportés de ce convoi sont gazés dès leur arrivée. Seuls trois dizaines d'hommes auraient survécu dans ce convoi n°19, d'après Serge Klarsfeld.


Cet article est publié dans le cadre du #PostBoxSaturday, en ce qui me concerne sur le réseau social BluSky.


Complément du mardi quatre novembre 2025 : hasard du calendrier philatélique allemand, deux timbres sur la mémoire des victimes et des survivants de la Shoah sont émis en décembre 2025.