L'exposition Velázquez au Grand Palais s'ouvrit moins royalement. Néanmoins, l'article de Sandrine Morel, publié dans Le Monde daté mardi vingt-quatre, reste un bilan des trois premiers trimestres du règne au cours desquels le nouveau souverain a jeté les bases d'une nouvelle confiance entre la Maison royale et le peuple espagnol : transparence et parcimonie financière, être physiquement plus présent en Catalogne et, par le discours, des ballotés des tourments économiques.
Revers et avers de la pièce de deux cents euros en or, vendue six cents soixante-quinze euros à deux mille cinq cents exemplaires (site de la RCM-FNMT). |
Participant aux commémorations de la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Monnaie espagnole a tiré dix mille pièces de dix euros en argent et de deux cents en or, vendues très cher. Une colombe porteuse de rameaux annonce « 70 años de paz », soixante-dix ans de paix.
Le mardi dix-sept mars, El Pais se fait écho des premiers commentaires outrés : pour beaucoup d'Espagnols, les trois premières décennies de la période célébrée appartiennent au régime fasciste et dictatorial du général Franco...
Comme l'Occupation et la collaboration jusqu'aux années 1970-1990 en France, comme encore la guerre d'indépendance algérienne jusqu'à nos jours mêmes, les mémoires de la période franquiste ne sont toujours pas apaisées et la Moneda aurait pu se souvenir :
- soit que l'Espagne fut neutre et se passer des revenus de cette frappe... inimaginable pour n'importe quel service philatélique ou numismatique actuel,
- soit avoir le courage de représenter nommément ou en allégorie l'ensemble des Espagnols qui ont combattu l'Allemagne nazie et ses satellites ou qui ont contribué à rendre la frontière pyrénéenne poreuse après la débâcle française.
À suivre : Waterloo et France gaffeuse.
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