jeudi 1 septembre 2016

Un début d'automne royal-londonien dynamique

Avec le numéro juillet-août 2016, la Royal Philatelic Society London a publié ses programmes de conférences, d'expositions et d'activités hébergées au siège de la Société - et auxquels participent nombre de ses membres - pour la saison 2016-2017, dont une fin d'été en feu d'artifice.

La première grande semaine philatélique de l'année londonienne... une semaine de rêve
La semaine du mercredi quatorze au dimanche dix-huit sera chargée pour les philatélistes. J'ai déjà évoqué le salon d'automne des marchands britanniques Stampex avec expositions de collections de membres de la King George VI Collectors Society et d'errinophilie. Cette dernière spécialité faisant l'objet du premier congrès mondial d'errinophilie par le Cinderella Stamp Club, la Revenue Society et l'association suédoise Bältespännaren, dans les locaux de la RPSL.

Célébration qui perdureront en septembre avec la continuation de l'exposition de la collection Francis Kiddle sur les souvenirs des Congrès philatéliques britanniques.

Mais aussi avec une exposition résultant d'un travail de la Société royale avec l'Université du Troisième Âge (U3A) sur l'étude et la création de Cendrillons ; une activité encadrée par Alan Huggins, conservateur des Collections philatéliques de la RPSL, l'artiste Nicolas Phillips et deux membres Nathan Cohen et Jean-Pierre Frossard, et une visite aux Collections philatéliques de la British Library sur les vignettes publicitaires (poster stamps).

Cette formation de retraités est relayée dans les associations locales de l'U3A et a donné lieu à des créations de vignettes, imprimées et perforées en Allemagne, exposées au 41 Devonshire Place en septembre, mais également au congrès de l'U3A en août. L'étape suivante serait de disposer de papier gommé et d'une machine à perforer au Royaume-Uni pour des travaux en province.

L'errinophilie, une idée philatélique pour les activités périscolaires des écoles primaires françaises et les clubs d'adultes ?

Mais celle-ci n'est pas en reste puisque le jeudi quinze à dix-sept heures aura lieu la première conférence de l'année proposée par la Reine. Chaque année, son Gardien Michael Sefi propose l'étude d'une partie de la Collection philatélique royale. Pour 2016, la Guyane britannique et Barbade des premiers timbres jusqu'au Jubilé d'argent du Roi George V de 1935.

Désenclaver les îles géographiques et les îles philatéliques
Ensuite, le début de l'automne jusqu'à la Toussaint verra deux conférences et une exposition d'une après-midi.

Le jeudi vingt-neuf septembre, Ron Brown évoquera l'occupation allemande des îles Anglo-Normandes pendant la Seconde Guerre mondiale, de comment les services postaux reprirent aux courriers des îliens déportés dans les durs camps en France et en Allemagne. Le treize octobre, Michael Medlicott les fiscaux des Indes occidentales britanniques du règne de Victoria. Le résultat de quatre décennies de passion.

Deux archipels, deux types de collections très différentes. En deux conférences, des collectionneurs pourront s'intéresser à la zone des Antilles britanniques, couvertes par le British West Indies Study Circle.

Avant la Toussaint, le jeudi vingt-sept octobre, la philatélique thématique sera à l'honneur avec l'exposition « Le Scoutisme autour du monde » par Hallvard Slettebø qui tient un site personnel avec plusieurs pages sur le scoutisme, mais sur les marques postales du Rogaland, à l'ouest de la Norvège. Son exposition constituera une histoire postale du scoutisme jusqu'en 1957, centenaire de Baden-Powell : courrier des camps scouts, courrier thématique britannique et norvégien entre autres.

Après la fête chrétienne, le dix novembre, l'exposition suivante reviendra vers les îles : Barry Burns et les membres du West Africa Study Circle proposeront des collections sur les îles Sainte-Hélène, Ascension et Tristan Da Cunha, constituant ensemble un territoire britannique d'outre-mer au milieu de l'Atlantique Sud.

Compléter par les expositions mensuelles...
Chaque mois, des membres de la Société philatélique royale de Londres peuvent proposer leurs collections, visibles de tous en dehors des jeudis d'activités.

En octobre, Jakob von Uexkull conduira le visiteur vers l'histoire postale de Bahrein, sur le Golfe persique avant qu'en novembre Ian Marshall revienne vers la Grande-Bretagne avec une collection d'enveloppes classiques affranchies de timbres d'un penny, deux pennies et demi-penny.

... et des séminaires sur philatélie et modernité technologique
Deux moments éclaireront d'heureux participants sur comment les différentes formes de la philatélie ont tout à gagner de la technologie.

Le mercredi douze octobre, le Séminaire Crawford de la RPSL éduquera à la « philatélie numérique pour les débutants ». Comment l'outil informatique, autant les machines que les logiciels, enrichissent la pratique, l'étude et la collection philatélique (scanner et étudier l'image) jusqu'à la réalisation d'une exposition et la diffusion de la connaissance acquise (diaporama, édition).

Un exemple récent fut montré l'année dernière par le livre et la conférence du premier octobre 2015 de John Horsey et son étude minutieuse avec l'aide de l'informatique de centaines de cinq livres orange pour comprendre l'évolution des tirages et repérer les réutilisations frauduleuses.

Le vendredi quatre novembre, Chris King, ancien président de la RPSL, donnera la leçon du Stuart Rossiter Memorial. À partir du cas du Danemark à l'époque napoléonienne, il montrera les « défis et opportunités de la recherche en ligne » (Challenges and Opportunities of Researching Online), comment les informations portées par les lettres peuvent devenir de véritables connaissances éclairant le sujet d'histoire postale étudié par le collectionneur et l'amener vers les sciences humaines de l'époque.

Cette approche est encouragée dans les expositions récentes et apparaît autour de la classe 2C de la Fédération internationale de philatélie : comment l'évolution des systèmes postaux participe des évolutions sociales et vice-versa ? Comment un brin de généalogie permet à Guy Dutau de mieux comprendre pourquoi une lettre partit de 1861 de Tahiti pour le Chili (Timbres magazine, mai 2015). Ou de faire découvrir à Robert Marion du Club philatélique franco-britannique que le soldat prisonnier à Maurice et écrivant sa dernière lettre de souffrant à sa famille en Europe, a survécu et connu une descendance en Australie.


Que de journées de travail à attendre avec impatience le soir de découvrir conférences filmées et livres numériques des expositions sur le site de la Royal Philatelic Society London.

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