lundi 31 octobre 2016

Ratés d'oblitération : erreurs ou philatéliquement volontaires ?l

Oblitération et Postcrossing, ça peut être lisible et bien centré... ou pas.

Une carte oblitérée le dix-huit octobre 2016, possiblement d'Amsterdam. Merci Henry.
Arrivée de la région d'Amsterdam (les lettres manquantes de l'oblitération confrontées à la ville de résidence de l'expéditeur), cette carte néerlandaise du dix-huit octobre dernier est affranchie de trois timbres.

Un seul reçoit un cachet à date rond : un timbre à surtaxe de bienfaisance, émis le quatre avril 2006, dans une série de six sur Apprendre à lire (merci colnect).

Y ont échappé le timbre de 2007 sur la base navale à Den Helder et un timbre sans millésime (Charles Quint ? Avec le nom du pays mis en valeur de manière à mettre en avant ses initiales en néerlandais (NED pour le Comité national olympique, ND, et un jeu graphique avec le symbole €).

Le timbre Den Helder semble avoir une histoire philatélique. Dentelé 14 et demi par 14 un quart, il fut émis le vingt-quatre juillet 2007 en feuillets de cinq dans la thématique « Mooi Nederland » / « Beaux Pays-Bas ». Colnect signale un tirage de 126 500 feuillets. Mais, est listé une version de carnet perforée 13 et demi par 12 et demi du dix-sept october 2007.

39/127 = un peu moins de soixante-dix pour cent de valeur faciale ratés.
Enveloppe contenant cartes et quelques timbres, oblitérée de Tampere, ville du musée postal finlandais. Merci Joana.
Exemple suivant, pourtant simple : la carte postale était glissée dans une petite enveloppe, les deux timbres collés en haut à droite à bonne distance des bords.

Et pourtant, l'oblitération du dix-sept octobre à Tampere (Tammerfors est son nom en suédois) est décalée à gauche, épargnant le timbre mycologique de 2016 sur Cantharellus cibarius que les cuisiniers auront déjà reconnus - et assaisonnés à l'avance - comme la girolle, dessinée par le graphiste Erik Bruun.

10/130 (tarif prioritaire pour l'étranger) = un cadeau de quatre-vingt-douze pour cent de faciale si le timbre retrouve le chemin de la Finlande...

... ou alors c'est une nouvelle politique finlandaise en faveur des collectionneurs : ne pas maculer d'encre les « beaux timbres » pour encourager leur collection. -.-?
Les grands espaces de la monarchie canadienne en six timbres. Merci Montréal.
Écrite le seize octobre, cette dernière carte fut postée à Montréal, au Québec d'après la correspondance. L'expéditeur n'a pas hésité à multiplier les timbres pour atteindre les deux dollars cinquante cents et faire plaisir à un collectionneur.

Un euro et soixante-dix centimes tout de même.

La sélection est plaisante, mêlant du moderne en impression mixte (Henry Kelsey, le premier explorateur des Prairies de 1970) au plus récent (Habitation autochtone de 1998 et Grande Paix de Montréal 1701-2001), complétés de la faune canadienne et du rappel que le pays a pour souverain Elizabeth II.

La Grande Paix de Montréal mérite étude. le Royaume de France mettait fin à des relations aléatoires avec trente-neuf tribus du Canada. Le traité, conservé aux Archives françaises d'outre-mer, montre les signatures sous forme de pictogrammes des différents représentants des tribus.

0/250 = heureusement que je ne fais pas du commerce de contre-bande de timbres non oblitérés. En étant gentil, 147/250 = un peu moins de la moitié, La Poste française ayant annulé deux timbres avec le code postal en barres saumon.

Que s'est-il passé ? Machines capricieuses ? Trop de timbres, pas assez d'encre luminescente ou phosphorescente, la carte a été expédiée vers un postier qui a eu l'incapacité d'oblitérer (pas de tampon sous la main) ou la pitié du destinataire collectionneur alors qu'il n'avait qu'un stylo-bille à portée de main ? Ou presser par la productivité espérée : zou jetée dans le sac pour la France.

Merci aux Postcrosseurs et au postier canadien (même issu de mon imagination).

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