vendredi 23 février 2024

Quand les entrepreneurs italiens animaient la carte postale de vacances

 Certes, en 1950, la population mondiale était moindre, le niveau de vie permettant de voyager élevé, et l'instagramisation des lieux touristiques limités aux cartes postales.

Carte postale de Venise de l'éditeur Stabilimento Grafico Cesare Capello de Milan, vers 1950.

 Ainsi, l'éditeur Stabilimento Grafico Césare Capello de Milan n'eut pas de mal à trouver une photographie de monuments de Venise, vierge de masse touristique et de leurs smartphones photogra-filmiques.

Stabilimento Grafico Césare Capello était une imprimerie fondée en 1910 par Césare Capello. Elle imprimait notamment des cartes postales à son nom et pour d'autres éditeurs.

Au cours de son histoire, précise la Wikipédia en italien, elle prit le nom commercial Cecami pour CEsare CApello MIlan. Probablement, avec la disparition de son créateur et le manque de successeurs, est désormais une filiale d'un éditeur toscan et est installée dans la commune rurale de Massa and Cozzile.

La vue est légendée en italien, et aussi en anglais, français et allemand au dos : « L'église de S. Siméon, le Pont (degli Scalzi) et le Grand Canal » - pont des Déchaussés dans une traduction complète.

Flamme publicitaire à Venezia Ferrovia de 1950.

La correspondance à destination d'un couple de Saint-Pol-sur-Ternoise, dans le Pas-de-Calais,  tient en cinq mots : "Touti Saluti à Touti" et un prénom calligraphié en signature. Un italien actuel serait "Saluti à Tutti", bonjour à tous. Le minimum donc d'un message de vacances... et pour les historiens postaux spécialistes des tarifs italiens, un tarif carte postale cinq mots ?

Le timbre est du type Travail, Justice et Famille de 1945 par Renato Garrasi, émis à la valeur de dix lires en 1947. Il est oblitéré du bureau de la gare de Venise.

La flamme est magnifique : publicitaire, lisible et savoureuse pour les brioches aux fruits confits panettone de Motta, entreprise créée en 1919 à Milan par Alfredo Motta, disparue par fusion capitalistique dans les années 1970, et dont la marque se ballade au fil du capitalisme depuis.

Le panettone Motta a été le grand succès de l'entreprise milanaise dès sa création et jusqu'à nos jours. En voici une preuve postale : pour aider l'Italie à se reconstruire, manger des desserts Motta !


Note : avec ce post, débute quelques études tirées de l'exploration d'un stock de vieux documents proposés par un brocanteur spécialisé dans les meubles, vaisselle et cristal, tout en prenant revues et documents collectionnables pour compléter.

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