Mercredi vingt-neuf janvier 2025, lors du Festival international de ballons de Château-d’Œx, le club philatélique du Pays-d’Enhaut a fait transporter un sac postal de cent soixante enveloppes par un des aérostiers.
Ce samedi premier et dimanche deux février, derniers jours du Festival, les éditions week-end des journaux suisses s'en font écho entre photographies aériennes, promotion de la philatélie et rappel historique du siège de Paris de 1870-1871.
Les trois-quarts d'une double page du Matin Dimanche de ce deux février 2025 sont consacrés au courrier en ballon. |
Par exemple, dans Le Matin Dimanche en ligne - avec article consultable sur abonnement avec la plate-forme 24heures.ch, le journaliste David Genillard et la photographe Chantal Dervey ont suivi ce sac de courrier commémoratif et le président du club Roland Oguey, collectionneur de quelques-uns des deux millions de « ballons montés », ces courriers que le Gouvernement provisoire parisien parvint à faire quitter la capitale française assiégée par les armées prussiennes et allemandes alliées en 1870-1871.
Les enveloppes illustrées du festival, timbré, comprendront des signatures des pilotes et informations réelles sur le vol (Chantal Dervey, Le Matin Dimanche). |
Mais, comme au dix-neuvième siècle, la poste en ballon connaît des aléas : les vents et l'art du pilotage font que si le point de départ est connu, celui d'arrivée ne l'est pas. Le vingt-neuf janvier, de Château-d'Œx dans le canton de Vaud, l'atterrissage eut lieu près de Ruswil, village du canton de Lucerne.
Une belle traversée ensoleillée du centre de la Suisse, mais avec un tracas tout vingt-et-unième siècle : trouver un « office postal » encore existant dans un espace rural.
Certes, Ruswil en a un, encore ouvert, mais la gestion des oblitérations est commune à nombre de postes européennes désormais : la postière peut prendre en charge le courrier qui sera amené au centre de tri, mais elle ne peut les oblitérer manuellement, surtout autant.
Le président du club philatélique du Pays-d’Enhaut a une solution depuis quelques années :
- une seule enveloppe est oblitérée manuellement au bureau le plus proche pour attester du lieu de l'atterrissage,
- les autres enveloppes sont transmises au service philatélique de La Poste Suisse qui assure oblitération commémorative et transmissions vers les collectionneurs.
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