samedi 29 mars 2025

En Corée, des boîtes aux lettres pour s'écrire au futur (1/2)

 Outre les boîtes jaunes de la poste chaleureuse (Ongi Post) qui permet à des bénévoles de répondre aux personnes en difficulté, il existe en Corée du Sud des boîtes aux lettres pour envoyer du courrier à son moi futur.

Trois semaines ou un an, à vous d'écrire (en juillet 2024, licence Creative Commons BY-NC-SA 4.0).

À Busan, au sud-est du pays, le quartier de Gamcheon est composé de vieilles bâtisses multicolores à flancs de montagnes dominant d'un côté la gare centrale et de l'autre le port. En 2009, il devient un espace mixte résidentiel à sauvegarder, touristique à l'aide du personnage du Petit Prince d'Antoine de Saint-Exupéry, et culturel en aidant des artistes et studio à s'y installer.

Vue de Gamcheon depuis une des plate-formes pour touristes - n'hésitez pas à tourner, des boutiques recèlent des œuvres d'artistes locaux... pour un futur article (en juillet 2024, licence Creative Commons BY-NC-SA 4.0).

Dès l'office de tourisme situé à l'arrêt de bus ouvrant sur le parcours principal de la partie la plus touristique du quartier - dont de multiples panneaux rappellent qu'il y a des résidents -, les jeunes gens qui l'animent vous proposent pour un prix modeste l'envoi d'une carte postale (qu'il faut que je retrouve pour la scanner).

Mais, une fois parvenu à une des plate-formes panoramiques parmi les moins aisés à atteindre - pente rude, distraction par deux boutiques de chats-souvenirs, pièges à touristes-instagrammeurs, etc. -, deux boîtes aux lettres patientent avec un Petit Prince dessiné, assez peu visitées.

Peut-être que leur but se mérite.

Le Petit Prince est partout... avec le renard, la rose, etc. à vous d'écrire (en juillet 2024, licence Creative Commons BY-NC-SA 4.0).

Le mode d'emploi est inscrit, de haut en bas, en corée, anglais, japonais et chinois : écrivez votre histoire sur une carte postale et postez-la. Dans la jaune, elle sera postée dans trois semaines ; dans la rouge, elle le sera dans un an.

Il faut juste ne pas oublier de laisser son nom et le prix du timbre à l'office du tourisme, au point de départ du parcours classique.

Je n'ai pas réalisé l'expérience car j'ai redescendu à travers pente : petites maisons avec les gros bocaux à kimchi et sauces variées posés devant ; petits ateliers où travaille l'artiste, prêt à s'interrompre pour proposer dessins, gravures, cartes postales visibles dans un coin, minuscules parcs avec matériel de mobilité sportive adaptée au troisième âge, etc.


Cet article est publié dans le cadre du #PostBoxSaturday, en ce qui me concerne sur le réseau social BluSky.

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