dimanche 1 septembre 2013

Surchargé de travail, comment philatélier tout de même ?

La lecture du mensuel britannique Gibbons Stamp Monthly est passionnante pour le contenu des articles, mais aussi par la forme choisie pour traiter de l'actualité de Royal Mail.

Pas de fiches cartonnées qui enquiquinent le tournoiement des pages, pas de longues pages immobilisées en proportion du nombre d'émissions, pas de long dossier de fin d'année pour reproduire tous les timbres de l'année... et pas de listes indigestes et inévitablement incomplètes des à-côtés : entiers postaux, timbres personnalisés par exemple. Avec un oubli fort souvent des opérateurs privés actuels.

Les chroniqueurs de Gibbons écrivent ce qu'ils veulent comme ils veulent sur toutes les nouveautés philatéliques et postales britanniques. Au lieu d'être des moines φtocopistes, ces Philatélistes recherchent et étudient par eux-mêmes, quitte à publier certains faits quelques mois (ou années) plus tard.

Stamp Magazine maintient certes deux pages à l'émission mensuelle et une colonne sur les imprimeurs, mais ose - inimaginable en France - noter le thème, son traitement artistique et l'impression ressentie par la rédactrice avec un petit système à étoiles... Les dernières fois dans la presse française... euh... ah... janvier 2007 dans L'Écho et la φ-décision devait déjà être prise.

Ainsi, John Holman entretient deux chroniques, pas forcément tous les deux mois, mais toujours avec du contenu : l'une sur les marques des postes privées britanniques (voir le numéro de septembre 2013) et une autre sur tout ce que Royal Mail produit pour affranchir, oblitérer et marquer du courrier : des étiquettes Horizon grand format doré à l'effigie Machin à l'usage de cachets manuels d'oblitération qui semblent encore exister dans quelques bureaux, et tous les autocollants du service postal (août 2013).


Puisque mes obligations professionnelles m'occupent trop longuement pour poursuivre ce blog assez régulièrement, suivons l'exemple de John Holman et cherchons dans mon courrier ce qu'on peut y étudier, même si la majorité (moi inclus) ne le collectionnons pas.

Colis et ces étiquettes de départ à droite, de douane états-unienne et d'embarquement dans l'avion (à gauche) et d'introduction dans le système postal allemand (en haut à droite).
 La semaine 35 de 2013, dernière du mois d'août, a vu arriver ce colis dans une enveloppe à bulles violet fluorescent contenant un beau livre qui a mis un peu moins de deux mois à partir de l'entrepôt de l'éditeur états-unien au sud de la France, via DHL.

Un peu long ? Oui, l'impatience a été dure. Certes, j'ai refusé de payer la version express en 2/3 jours maximum, mais de là, à mettre deux mois ?! L'éditeur fut étonné aussi puisque, vu la qualité de l'ouvrage qu'il proposait aux adorateurs de l'œuvre concernée [et son prix qui ne fut pas de trente dollars...?!], il avait garanti le suivi intégral du colis.

Seulement, trois jours après avoir reçu son étiquette verticale, le cinq juillet, le site de DHL indiquait qu'il était dans leur site de l'Illinois le 8 juillet parti, mais sans arrivée ailleurs...

La raison : le scan rose saumon la donne ci-dessous (note : mon scanner ne fait pas honneur à l'orange fluorescent à aveugler un postier qui constitue cette étiquette de sac).
Étiquette de sac postal à colis unique... un entier postal en "port payé" ?
 Arrivé en Allemagne, DHL étant la filiale ou maison-mère de Deutsche Post (on ne sait plus vraiment avec ces firmes transnationales), le colis a été fort logiquement introduit dans le système postal traditionnel ou snail mail... enfermé dans un sac indéchirable portant cette étiquette plastifiée orange fluo reprenant les éléments de base, mais pas le code-barre qui aurait permis un suivi du colis.

Après une errance de l'aéroport de Frankfurt-am-Main à la plate-forme française du Languedoc, à partir du 16 juillet et sa "sécurisation" (étiquette verte), un facteur de La Poste laissa un avis de passage le samedi 24... qui permit la récupération du colis et la lecture de l'ouvrage attendu, le mardi suivant.
Plus classique : c'est la rentrée, les entreprises reprennent leur calendrier publicitaire : un magazine hebdomadaire sur les nouvelles traduites du monde tentent de m'attirer vers un abonnement dans un envoi en nombre : Destineo est le service offert par La Poste aux entreprises spammeuses, à ne pas confondre avec le site d'itinéraires commun des collectivités territoriales des Pays de la Loire.
Un autre Destineo, sur plastique, moins spam et mieux reçu puisqu'il est lié à la possession d'une carte de fidélité d'une chaîne de magasins spécialisés dans - à force - plein de spécialités.

Une année de suivi de mon courrier ne sera pas de trop pour trouver seul les réponses à cette codification et  symbolique barbares : arobases tournoyantes (pourquoi deux ?), un MD7 plus ou moins... et peut-être des codes à deux nombres signifiant le département de création ou de dépôt du courrier...

Penser à scanner plus le coin des emballages pour lire les adresses des lieux de confection et de postage.
Connu quand on est abonné à une publication, l'emballage en plastique très fin (dont on se demande comment il a pu survivre intact au traitement postal). J'en ai connu des rouges, celui est vert et a mis sept jours à partir de Paris CPCE.

Paris CPCE que Google aide à localiser un peu : celui de Paris-Nord avait l'air menacé en 2007 d'après le blog du syndicat SUD Poste 75, finalement une réalité avec dispersion des moyens en 2010.

Vu le nombre de sigles dans ces messages, nous sommes en France et comprendre l'organisation des métiers de La Poste doit donner un organigramme digne de la compréhension des relations entre la multitude des personnages de Game of Thrones.


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