jeudi 13 octobre 2016

Entre postaux et fiscaux dans les Indes occidentales britanniques

Ce soir, jeudi treize octobre 2016, à l'heure londonienne du thé - pendant que Montpellier comatait sous des seaux entiers de pluie, ce qui m'a permis d'assister en direct à : - Michael Medlicott faisait découvrir une infime partie de sa collection fiscale des Indes occidentales britanniques aux membres de la Royal Philatelic Society London.

La conférence et l'exposition sur place était exceptionnelle au sens que M. Medlicott n'a jamais exposé en compétition, ni réalisé auparavant cet exercice conférencier.

Un droit de port d'arme établi en Guyane britannique, le treize septembre 1873 (collection Michael Medlicott, conférence RPSL du treize octobre 2016).
En partant de la Guyane britannique puis en suivant l'ordre alphabétique des Antilles britanniques, il raconte autant qu'il montre comment les autorités locales et les imprimeurs, majoritairement londoniens, ont créé ces timbres postaux à usage fiscal et ces timbres fiscaux qui, de droit, pouvaient servir sur le courrier - enfin, parfois pour les valeurs au-delà du shilling.

Outre la présentation rapide des îles, de leur relief et de leurs richesses économiques, l'histoire apparaît grâce à ses fiscaux : la multiplication de leur nécessité quand il fallut compenser la perte de revenus publics après l'abolition de l'esclavage et le déclin (temporaire) des plantations de canne à sucre.

Certains planteurs rebondirent grâce à la banane et au commerce vers les États-Unis. D'autres administrateurs de petites îles s'obligèrent à imposer toute forme d'écrit officiel et commercial pour tenir la colonne recettes de leur budget.
Le fantasme des philatélistes-postaux : des timbres-poste surchargés et coupés en deux... Il fallait chercher en philatélie fiscale de Saint Vincent (collection Michael Medlicott, conférence du treize octobre 2016).
Bien que loin des préoccupations des collectionneurs de timbres-poste, le propos de Michael Medlicott clôt l'Automne errinophile de Londres, marqué par le Premier Congrès mondial d'errinophilie le mois dernier mais aussi par des expositions et activités de la Société royale à destination de tous les publics possibles.

Medlicott se place à l'extrémité hautement spécialisée, exigeante et savante de cette saison et sa conférence mérite une réécoute attentive et exhaustive pour compléter tout ce que l'on pense savoir sur l'histoire philatélique et postale des Antilles britanniques de la seconde moitié du vingtième siècle.

Enfin, l'ouverture de la conclusion de Medlicott n'oublie pas de rappeler que si le philatéliste fait œuvre scientifique lors de l'accumulation, de l'étude du timbre, de son type, filigrane, etc... Quand il établit sa collection, il réécrit l'histoire de son usage, et de là, de la colonie qui l'a émis et des contribuables qui l'ont utilisé.

Des idées déjà soulignées par un spécialiste des Bermudes, finalement dignes d'un chef d'État.

Comme pour chaque conférence, le résumé au format pdf est disponible à tous les visiteurs du site de la RPSL. L'adresse de la vidéo youTube peut être gentiment demandé à son secrétariat.

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