lundi 3 octobre 2016

Le bilan comptable de Stanley Gibbons publié... ouillouillouille

Aujourd'hui, lundi trois octobre 2016, même la presse généraliste (The Guardian en lien) évoque le piteux bilan financier publié par le groupe britannique Stanley Gibbons qui essaie depuis le printemps de tourner une coûteuse vague de diversification : lire le résumé précédent.

Les auditeurs affirment qu'ils ne peuvent pas garantir la sincérité des comptes... Un risque qu'avait refusé auparavant l'équipe d'audit précédente qui a jeté l'éponge en septembre. C'est encourageant pour les actionnaires.

Bref, pour l'année fiscale close en mars 2016, le groupe a perdu vingt-neuf millions de livres sterling, comparé à un chiffre d'affaires de cinquante-neuf.
Harry Wilson, collectionneur de timbres et nouveau dirigeant du groupe, est toujours à la une du site de Stanley Gibbons.
Le nouvel exécutif sous la direction de Harry Wilson a communiqué pour expliquer les erreurs passées aux actionnaires inquiets : coûteux et mal gérés ont été les projets d'expansion de l'ancienne équipe qui avait installée une maison-mère à Jersey... en cours de fermeture pour rencentrage à Londres dans la maison historique.

Le projet d'une plate-forme web de ventes ouvertes à tous les vendeurs : fermée et revendue à son créateur initial à toute vitesse en juillet. Les deux entreprises de ventes aux enchères de biens collectionnables - autant que buvables et assoyables - de luxe auraient pu rapporter si elles avaient été gérées correctement au sein d'un groupe organisé... et n'avaient pas vu leurs capacités d'investissement siphonnées.

La fermeture illico du site marchand avait été précipitée, rappelle Rob Davies du Guardian, par une réévaluation à la baisse de quarante-trois pour cent (!!!) de la valeur des actifs du groupe (comprenant les timbres et enveloppes ?).

Mes pensées ne vont pas aux deux futurs chômeurs que sont les capitalistes néo-libéraux financiers qui ont causé cela, ni aux administrateurs qui ont laissé faire espérant remplir leurs poches sans effort d'aucune sorte : veiller à une entreprise sesquicentenaire et à ses employés, c'est trop demandé ?! Ça fait trop socialiste ?!

Mais, elles s'adressent aux employés de Stanley Gibbons, notamment aux rédacteurs de ses catalogues et à l'équipe de Gibbons Stamp Monthly qui en subissent très durement les conséquences malgré un travail et un service rendu aux clients de grande qualité.

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