mercredi 18 septembre 2024

Comment une boîte aux lettres me mena à de délicieux gâteaux de riz à Séoul

 Le samedi vingt-sept juillet 2024, je naviguai à des bus et du métro de Séoul à travers la rive gauche du fleuve Han pour sortir du centre historique, visiter les quartiers d'affaires et de tours d'appartement, et m'approcher de gratte-ciel aperçus depuis le train en arrivant de Busan quelques jours auparavant.

La boîte aux lettres 102 sur Songpa-daero avec la Lotte Tower en objectif (juillet 2024).

Après un tour autour du centre commercial principal de Gangnam et voyant le temps passé en mode « courtes pluies tropicales » possibles, je pris le métro pour découvrir quels commerces du quotidien trouve-t-on dans un quartier passant et à quoi ressemblent les parcs sur l'avenue Songpa-daero menant à la tour Lotte et à son immense centre commercial à l'américaine.

La plate-forme au sommet de la tour se visite : ascenseur avec vue sur le vide, vue imprenable sur la ville. Désolé, peur du vide - mais il y aura une belle histoire de cartes postales au sujet d'une autre tour moins stressante.

La boîte 102 de face avec le trafic d'un samedi sur Songpa-daero (juillet 2024).

Et en sortant du métro, l'œil aiguisé du philatéliste repéra au loin une boîte aux lettres rouge de Korea Post ! Zou, et on part en marchant photographier avec l'objectif gratte-ciel en paysage.

La même boîte et ses anciennes voisines téléphoniques en mai 2018 (Google Street View).

Les vues à hauteur de rue de Google Street View permettent de voir l'évolution technologique de nos vies quotidiennes : avant le téléphone portable, des cabines téléphoniques ; depuis une cabine modernisée, et surtout des chargeurs pour véhicules électriques (scooters, vélo à assistance, etc.).

La boutique 1983 방앗간 de gateaux (sucrés) de riz (juillet 2024).

Sauf qu'entre la sortie du métro et la boîte aux lettres, les commerces de rez-de-chaussée (le premier étage en Corée) tentent d'attirer les clients : profils d'animaux (un vétérinaire, un magasin de produits pour animaux domestiques,...), mais surtout : 1983, une boutique de gateaux de riz

À bas le gluten ! Vive le sans gluten !

Premier type d'autocollants sur les produits.

À l'intérieur, en ce début de samedi après-midi, une quinquagénaire et un jeune homme face à un occidental. Contrairement aux lieux de type Lotte Mall, musées et boutiques de musée, l'échange verbal en restera aux phrases de politesse de base qui, en coréen, tiennent souvent en un mot. Et à la calculatrice toujours pratique pour indiquer le prix total à régler.

Et Google Translate en mode photographie pour connaître les parfums et recettes de préparation de ces desserts.

Deuxième type d'autocollant sur les poduits.

Un grand panneau le long du présentoir où les clients remplissent leur panier des produits emballés : de la farine de riz, des ingrédients frais et c'est tout !

Les malades cœliaques et autres sensibles au gluten qui ont cherché sur internet savent que les secteurs alimentaires sud-coréens sont loin de la prise de conscience occidentale, notamment sur l'indication en gras des aliments allergènes. Certes, l'avantage d'un pays aux restaurants très spécialisés et de la séparation des petits plats fermentés en coupelles individuelles est de pouvoir repérer rapidement le plus adapté à son régime et éviter ce qui est à coup sûr fabriqué à base de blé.

Le souci est que les industriels de la farine de riz (d'où le 떡 = tteok sur le carré de coin de la boutique) qui servent aux tteokbokki salés ou sucrés peuvent avoir tendance à inclure un petit pourcentage de farine de blé indiqué au dos des gros sacs : le gluten garantissant aux producteurs de masse un aspect suffisamment « gluant » au consommateur... et douloureux à celui qui ne supporte pas le gluten.

Heureusement, j'ai évité cela avec les ttekbokki sauce salé-poisson et sauce gochujang du marché couvert de Busan - Jeju aussi avait un de ces grands marchés mêlant approvisionnement du quotidien, repas au comptoit ou à livrer, et boutiques pour touristes ; et ceux sucrés avec 1983.

Par contre, ceux d'un comptoir du food court d'un centre commercial proche de mon hôtel à Séoul...


Au sujet des deux étiquettes photographiées (j'espère que je les ai gardées pour ma collection... souvenir de problème de sucré et de gras au dos).

Celle avec le plus de mots coréens semblent correspondre à ce combat artisanal : « Nous nous battons [pour être bon marché ?] / Il est fait de chair et est confortable dans le ventre ».

Celle avec la grand-mère comprend le nom coréen de l'entreprise : « Moulin de 1983 » et « Original ».


"1983" se situe au 152 Songpa-daero, Songpa-gu, à Séoul - rive gauche du fleuve Han et au sud de la Lotte Tower, lignes 8 et 9 du métro à la station Seokchon (sortie n°1).

Je ne sais si l'entreprise a été fondée en 1983 et déménage au gré des loyers ou de son succès. Mais, je vous encourage à aller y chercher vos desserts. Pour la suite de la visite, la Lotte Tower, son centre commercial en-dessous et son parc d'attractions (le lac côté ouest de l'avenue citée dans cet article) sont proches, un grand parc avec un lac (côté est), ainsi que plusieurs des installations conservées des Jeux olympiques de 1988.

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