mercredi 5 mars 2025

Le 50 centimes Jeanne d'Arc de 1929 présenté à la RPSL

 Hier, mardi quatre mars 2025, la Royal Philatelic Society London a organisé une présentation en visio-conférence sur un timbre de France, grandement apprécié pour les marges de ses carnets publicitaires : le cinquante centimes Jeanne d'Arc, émis le onze mars 1929 pour les cinq cents ans de la fin du siège de la ville d'Orléans, un des épisodes principaux de la guerre de Cent Ans entre les dynasties royales françaises et anglaises pour la descendance de la couronne de France.

Le plan de la présentation par Michael Bister (copie d'écran, compte youTube de la RPSL).

Michael Bister a présenté la genèse, l'impression, les carnets publicitaires et les usages postaux d'un de ces premiers timbres commémoratifs de France.

Le projet retenu de Gabriel Barlangue, repris et colorisé par un journal confessionnel, Le Pèlerin (copie d'écran, compte youTube de la RPSL).
 
Dans la première partie, les projets soumis au concours d'artistes et les tirages en couleurs sont montrés et expliqué dans leur contexte de la Troisième République, certes victorieuse de la Première Guerre mondiale, mais où la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905 est encore en mémoire.

On peut compléter que la République a fixé, en 1920 dans les semaines qui ont suivi sa canonisation par l'Église catholique, une fête nationale en son honneur au second dimanche du mois de mai. Le trente mai étant sa fête religieuse, jour de son martyre sur le bûcher.

C'est le dessin de Gabriel Barlangue qui fut retenu et gravé par Abel Mignon, gravure qui élimina la seule fleur de lys capétienne complète du drapeau. L'impression fut typographique.

Par la suite, l'artiste Barlangue dessina trente-et-un timbres de France, vingt-sept pour les colonies et des postes étrangères. Multi-support, Mignon a commencé à graver des timbres pour les P.T.T. en 1910, et pour la poste tchécoslovaque en 1927.

Une complète explication des différents type de carnets publicitaires ou de commande de privée, dont voici un exemple de pages par Michael Bister (copie d'écran, compte youTube de la RPSL).

Les collectionneurs traditionnels apprécieront l'abondance des illustrations et explications sur l'origine des couvertures et des marges publicitaires ou à messages, dont a bénéficié cette émission sous forme de carnet de vingt timbres.

Les historiens postaux profiteront des usages dans la quatrième partie. La valeur faciale de cinquante centimes permettait d'envoyer une lettre de moins de vingt grammes en France  (merci au site Phil-Ouest.com de se praticité) et en multiples pour l'étranger.

Particularité de sa carrière, les postes françaises firent la promotion de la poste aérienne régulière à ce moment-là, mais à un tarif supérieur. Des lettres aériennes sous-affranchies existent donc sans taxation au destinataire : avec un cachet sur les lettres intérieures, les P.T.T. faisaient connaître le cheminement exceptionnel comme forme de réclame.Sur les courriers vers l'Europe, le service aérien repostait le courrier, ce qui peut aussi donner des courriers avec affranchissement complémentaire en timbre de destination ; Bister propose un exemple suisse.

Autre aventure précurseure pour le Jeanne d'Arc fut les essais de faire passer les sacs postaux d'un paquebot à un avion au large des côtes des États-Unis. Plus les pneumatiques parisiens. Une quatrième partie non négligeable.

L'orateur termine sa présentation par un film des dernières fêtes johanniques, proposé sur le site de la Ville d'Orléans, et organisée une dizaine de jours et se concluant le huit mai, jour-anniversaire de la délivrance face aux Anglais.

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