Plusieurs musées, des régions de randonnée ou de pèlerinage proposent gratuitement, ou en payant pour les expositions philatéliques marchandes, de compléter un petit livret de tampons qui, entièrement complété, permet d'obtenir un petit cadeau matériel ou spirituel dans le cas du diplôme des chemins de Saint-Jacques de Compostelle.
À Séoul, j'ai visité trois lieux proposant ce petit périple dans la visite. Tout d'abord, l'exposition philatélique de Corée 2024 où étaient célébrés les cent quarante ans du premier timbre coréen.
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L'exposition assez traditionnelle des 140 ans du timbre coréen, en entrée de l'Exposition philatélique de Corée 2024 (photographie sous licence Creative Commons BY-NC-ND 4.0). |
N'ayant pas prévu la répétitivité de ces petits jeux, je n'ai pas de photographies des tampons, ni de la fiche finale puisque rendue contre le cadeau.
L'objectif était de faire visiter les différents lieux et activités de l'exposition, qu'ils soient marchands, culturels et aussi l'exposition philatélique compétitive à toute sorte de public - vous ai-je dit qu'il fait chaud l'été en extérieur en Corée ? : collectionneurs vers les activités numériques et de correspondance, familles vers la philatélie traditionnelle, jeunes urbains en recherche de climatisation et/ou de gadgets choupinous vers les aspects de ce loisirs.
L'exposition vidéo de l'histoire de la poste et des timbres de Corée, à l'Exposition philatélique de Corée 2024 (photographie sous licence Creative Commons BY-NC-ND 4.0). |
Après une exposition de pages d'albums contenant les timbres de l'Empire de Corée et de la République de Corée (du Sud), un mur ponctué d'écrans proposés des vidéos de l'histoire de la poste et de la création des timbres du pays.
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L'exposition de timbres en variation artistique et dans la vie quotidienne des Coréens (photographie sous licence Creative Commons BY-NC-ND 4.0, sous réserve de la mise en scène). |
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L'exposition de timbres en variation thématique végétale (photographie sous licence Creative Commons BY-NC-ND 4.0, sous réserve de la mise en scène). |
Une autre allée forcé les collectionneurs à se mêler aux non-collectionneurs, ou à revoir leur point de vue : plantes, étagères, objets du quotidien créés en Corée, plantes entourés des cadres contenant des feuilles de timbres ou des œuvres de la même thématique.
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En face, tous les timbres de Corée reproduits sur cartes postales : à la fois exposition et cadeau de la chasse aux tampons (photographie sous licence Creative Commons BY-NC-ND 4.0, sous réserve de la mise en scène). |
Sur le mur opposé, environ deux cents cartes postales, spécialement créées pour l'anniversaire, reproduisaient en bloc toutes les émissions de l'Empire de Corée et de la République de Corée.
Le numéro d'ordre de ces émissions permettaient aussi de demander d'obtenir une de ces cartes en cadeau pour avoir accompli la trouvaille de tous les tampons.
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Quatre des huit cartes offertes par la Fédération de philatélie et Korea Post : hangeul, adhésion aux Nations unies, boîtes aux lettres, bâtiments historiques. |
Et, générosité coréenne oblige, après des autocollants du créateur de cartes postales félines et le porte-clés des postiers, je suis repartie avec huit de ces cartes au lieu du nombre théorique : adaptation à l'âge (pour les enfants !) ou touriste remercié de sa venue ?
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Les quatre autres cartes offertes par la Fédération de philatélie et Korea Post : enfants collectionneurs de timbres, faune, planning familial (en 1977). |
Vue mon expérience dans un petit restaurant coréen près de la gare de Lyon, à Paris, la maîtrise basique des formules et gestes de politesse coréens est très appréciée.
Pour un philatéliste français habitué soit au duo marchands-expositions tout-est-payant, soit au barnum de l'exposition internationale (prix postal bruyamment remis à des célébrités sans lien avec la philatélie, modèles-géants-attire-enfants), j'ai été étonné et ravi de cette variété d'activités peu coûteuses en moyens, en dehors des artistes numériques et du système d'impression de timbres à la demande (photographies modifiées par des gadgets visuels), et pouvant attirer tout le monde.
L'après-midi de ma visite, avant-dernier jour de l'exposition, peu de visiteurs certes, mais qu'en était-il la demi-semaine et, surtout, pendant le week-end en position centrale dans les dates d'ouverture ? Il y avait toujours deux-trois personnes dans l'allée où j'étais ; le bénévole de la poste chaleureuse composait des lettres de réponse ; et une présentation avait lieu dans une salle d'une vingtaine de philatélistes plutôt âgés.
Cela aussi m'a intrigué : une exposition nationale du jeudi au mercredi, sans pénurie de nouveautés organisée le premier jour, ni obligation pour les actifs d'être dans la capitale le samedi faute d'ouverture le dimanche, une plage large pour des conférences, des signatures d'artistes ou des réunions liées à la Fédération.
Sûrement coûteux en location d'espace, personnel postal et en temps de bénévolat... Je ne sais si la Fédération et la poste coréennes font ainsi chaque année, ou s'ils ont profité de 2024 pour se préparer à l'exposition internationale PhilaKorea, du mercredi dix-sept au dimanche vingt-et-un 2025 ?
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