Pour ceux souhaitant que l'accumulation organisée de timbres et l'étude du service postal reste un loisir et veulent collectionner en paix, veuillez passer à un autre article.
Demain, lundi vingt-deux septembre 2025, la République française par l'intermédiaire de son président Emmanuel Macron reconnaîtra l'État de Palestine dans le cadre de la quatre-vingtième Assemblée générale des Nations unies, au siège de l'organisation à New York.
Cette semaine à venir, l'Assemblée générale entre dans sa « Semaine de haut niveau », comprendre en présence des chefs d'État et de gouvernements pour tenter de conclure des négociations dans des domaines multiples (guerre et paix, santé et éducation, environnement, etc.) préparées par les ministres, ambassadeurs et autres représentants des États membres au quotidien des relations diplomatiques.
Dès les années 1980, quand les États arabes voisins d'Israël et des Territoires occupés, et accueillant encore aujourd'hui des camps de réfugiés palestiniens, ont cessé la guerre contre leur nouveau riverain, l'Organisation de libération de la Palestine (O.L.P.), dirigée par Yasser Arafat, avait pris le relai, mêlant terrorisme, militantisme populaire et diplomatie.
Le quinze novembre 1988, à Alger, le Conseil national palestinien avait déclaré l'indépendance de la Palestine. À cette époque, les pays du Bloc communiste, la majorité de ceux d'Asie et d'Afrique avaient reconnu immédiatement le nouvel État, suivis dans les années 2010 par l'Amérique latine, sortie des dictatures militaires.
Si les évolutions politiques et électorales, voire la crainte des dirigeants actuels des États-Unis, ont fait varier le vote à l'Assemblée générale des Nations unies des pays d'Europe de l'Est et d'Amérique du Sud, la colonisation violente acceptée par l'État de la Cisjordanie et le règlement du cas du Hamas par l'anéantissement matériel et humain de la bande de Gaza décidés par le gouvernement israélien depuis les massacres dans le sud d'Israël du sept au neuf octobre 2023 entraînent une mobilisation d'une partie des opinions publiques et de gouvernants dans le monde.
N'ayant pas oublié la colonisation britannique pour l'Irlande et la dictature franquiste pour l'Espagne, des habitants et dirigeants de ces deux pays rappellent que, depuis 1945, l'extermination tous azimuts des civils pour éliminer une menace précise n'est pas acceptable.
![]() |
Bloc de timbres en l'honneur de Jacques Chirac, émis par la poste de l'Autorité palestinienne, en février 2005 (via le site zobbel.de). |
Évidemment, en plaçant la loupe sur les agitations médiatiques de chaque pays, les morts, prise d'otages et souffrances des civils israéliens, touristes et travailleurs migrants en octobre 2023, et celles des générations successives de Palestiniens de 1948 aux morts et souffrances actuelles, sont caricaturées entre politiciens et éditorialistes en vue des élections suivantes.
Non, les guerres civiles du Soudan et de l'est du Congo ne sont pas oubliées (dont les actions en douce des Émirats arabes unis - ah, le rôle des influenceurs fric et fashion à Dubaï - et du Rwanda), ni le fait que les putschistes sahéliens préfèrent lutter seuls contre les groupes djihadistes (en ajoutant les exactions des mercenaires russes pour leurs concitoyens). L'hebdomadaire The Continent ou les chaînes internationales (comme RFI) le montrent à chaque article et reportage.
Sans compter les philosophes français d'opérette qui estiment que tout Gazaoui est un membre du Hamas ayant mérité son sort... L'influence du groupe islamiste (comme celle des mesquineries contagieuses de Donald Trump) peut rappeler l'importance du Parti nazi et la passivité-profitabilité de la majorité des Allemands des années 1930.
Mais, depuis 1945, on aurait pu espérer que l'Israël du vingt-et-unième siècle avait les moyens de renseignement (Pegasus ?), technologiques et logistiques (bipeurs au plastic ?) pour éliminer les chefs et relais principaux de ce groupe sans avoir à réinventer les ghetto nazis ou le gouvernorat général de Varsovie.
![]() |
Ah, les drapeaux nationaux, leur symbolique,... Mais, oh ! C'est quoi cet ordre des couleurs ! Timbre des États-Unis pour le bicentenaire de la Révolution français (via Mystic Stamp). |
Une fois dépassées les comparaisons avec d'autres conflits (pour lesquels les bonnes volontés de l'Union africaine et des puissances régionales s'épuisent comme celles des pays européens face à la guerre en Ukraine), le dernier « doigt du sage » en France est le débat absolument vital pour les Gazaouis, Palestiniens et Israéliens, la paix dans le monde, et le passage de nos âmes au Paradis :
Puisque le chef de l'État reconnaît un nouvel État,
les élus ont-ils le droit de pavoiser les hôtels de ville du drapeau dudit État ?
Voire de quel n'importe quel drapeau étranger ?
Entre symbole de solidarité et d'appel au public pour les uns, croyance qu'un bout de chiffon n'a aucune influence sur les événements pour d'autres, ou, au contraire pour certains, fantasme d'islamisation des esprits de montrer un drapeau étranger sur un bâtiment républicain...
En France, depuis le Onze-Septembre 2001, avons-nous dans les émotions des grandes tragédies trop abusé de slogans faciles et de mots-dièses au lieu de réflexions et d'actions concrètes pour aider immédiatement et assurer un mailleur avenir : « Nous sommes tous Américains » ne justifie pas l'invasion de l'Irak en 2003 ayant ouvert grand la porte à Daesh, le « Je suis Charlie » de la liberté d'expression en 2015 mais pas jusqu'à soutenir l'intolérance (non, Voltaire ne le croyait pas non plus),...
Et donc, au lieu de s'enquérir des civils victimes en 2003, pourquoi leur gouvernement n'était pas prêt, pourquoi des Gazouis ont célébré ; au lieu de cibler des meneurs-clés et des membres convaincus plutôt que frapper aux missiles en zone urbaine,... chamaillons-nous sur les drapeaux au fronton des mairies (Ukraine, Israël, Palestine, des Fiertés, de la région d'identité reprise de l'Ancien Régime, etc.).
Les mêmes commentent déjà le manque de francité des binationaux ou biculturels montrant des drapeaux étrangers dans les stades, les cortèges de mariage, les manifestations... Et toujours contre les mêmes pays partageant les couleurs panarabes.
De mon petit et insignifiant coin philatélique, je propose d'afficher ou projeter le portrait de Jacques Chirac (1932-2019) sur fond de drapeau palestinien, mis en timbre par la poste de l'Autorité palestinienne, émis en février 2025, dans le cadre de la série « Les Amis de la paix ».
Le vingt-deux octobre 1996, en imposant qu'il visite la vieille ville de Jérusalem, le président de la République française avait vertement rappelé à l'ordre les services de protection israélien qui empêchaient avec brusquerie les habitants palestiniens de pouvoir s'approcher. Déjà Netanyahou au pouvoir.
Tous les problèmes du monde sont anciens, les solutions idéales sûrement des fantasmes de jeunes écolo-gauchistes-woke - expressions rappelant l'accusation de « judéo-bolchévisme » d'antan.
Les solutions actuelles une relance de la barbarie humaine pour plusieurs décennies. Et je ne parle pas seulement de Gaza, du Soudan, de Goma, mais aussi du professionnalisme pantouflards je-retourne-ma-veste des politiciens jusqu'à ce que la sagesse ou l'inhumanité les touche, et donc des inégalités à toutes les échelles, et du changement climatique face à des capitalistes bourgeois aveuglés et aveuglants.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire