Ah, l'éternel débat-serpent de mer de la dissociation entre le groupe postal et les représentations que la population en a : le facteur porteur des nouvelles devenu distributeur de prospectus non demandés par les destinataires, le timbre œuvre d'art qu'il soit gravé ou bien mis en scène devenu une charge quant des solutions moins coûteuses pour signaler le paiement de l'expédition existent, une imprimerie de sécurité qui paraît totalement déconnectée du reste du groupe si on croit les personnels de Phil@poste Boulazac témoignant pour Sud-Ouest, en cette fin de septembre 2013.
Pauvres dirigeants de La Poste à qui l'État actionnaire et l'État régalien réclament à la fois rentabilité et services universels, profit et contentement des électeurs qui postent moins... En économie libérale, ça se traduit souvent en pression sur les coûts qui paraissent pressurables : plus grosses sacoches pour tournées plus longues côté facteurs moins nombreux, plus denses caissettes de lettres côté trieurs moins nombreux, encouragement à proposer des trucs profitables et rapides côté guichet : le succès du timbre vert ou comment passer en J+2 ou + en ne vexant personne.
Souvenir de journaux gratuits ce mois-ci : alors que la couverture jaune poussin vantait les abonnements et téléphones mobiles proposés par La Poste, des facteurs sous contrat privé sont en train d'amener en justice l'inégalité de traitement dont ils sont victimes par rapport aux facteurs-fonctionnaires... quant ils ne se rebellent pas contre leurs cadres : voir à Sète comme rapportait par Midi Libre, vendredi dernier 20 septembre, ou, cet été, pour une jeune recrue du Gard rhodanien en désarroi de ne pas réussir la tournée, tenter de brûler ce qui reste et éviter de perdre cet emploi si rare ?
Ce qui n'empêche pas de découvrir, en me connectant ce matin au site de Midi Libre, une publicité pour les solutions de courrier publicitaires d'entreprises. En clair, le seul moyen aux yeux du groupe d'avoir des timbres sur les courriers d'entreprises ou d'association : être sûr que ça fera ouvrir un courrier dont le destinataire ne veut pas.
Les entreprises, sûrement les clients les plus massifs de La Poste, mais qui n'hésitent pas à passer au privé pour leur courrier urbain... quant l'usager à lettre unique pourra se contenter du premier autocollant-offset sorti d'une banque d'images chez le marchand de journaux.
Ces symptômes se retrouvent au Royaume-Uni, même si les philatélistes spécialisés dans les timbres d'usage courant (Machin, Regionals, fin d'année) se sont adaptés à la variété des imprimeurs employés par Royal Mail.
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