Au lendemain de l'annexion illégale de quatre régions ukrainiennes par la Fédération de Russie, une curiosité géopolitique en Crimée depuis 2014 grâce à une discussion sur le forum anglophone StampBoards.com et, de là, la Wikipédia en anglais.j
Sur les territoires de la République de Crimée et de la Ville de Sébastopol, dès l'annexion, les timbres de Russie et les services postaux russes ont été imposés, mais ce n'est pas la poste russe qui y opère directement.
Poste de Crimée (Почта Крыма / http://www.crimea-post.ru) y est l'opérateur, intermédiaire entre les clients et la poste russe.
À la lecture de l'article wikipédien, on comprend qu'en février-mars 2014, les autorités pro-russes des deux entités ont créé l'ensemble des institutions étatiques pour les déclarations d'indépendance, dont chacune leur opérateur postal - surtout que la poste ukrainienne cessa alors d'accepter le courrier criméen par voie directe.
Le 21 avril 2014, l'État russe les a fusionnés en cette Poste de Crimée, entreprise d'État en activité à partir du premier novembre suivant.
En terme philatélique, la poste de Crimée vante les manifestations d'oblitération spéciale sur timbres de Russie, tous y compris ceux qui n'ont pas de lien direct avec la péninsule. Un outil d'intégration populaire à la Fédération ?
Aurait-elle aurait dû / devrait / sera incorporé à la poste russe ? Pourquoi cela n'a-t-il pas été réalisé depuis 2014 ? Éviter de braquer au sein de l'Union postale universelle ? Éviter de braquer la partie de la population méfiante envers cette annexion en jouant sur sa fierté régionale ?
Est-ce que la Poste du Donbass va connaître le même devenir ? Une poste ou deux entreprises vont-elles être créées pour les régions ukrainiennes annexées de Kherson et Zaporijjia ? Ou, le conflit prenant une échelle continentale avec le sabotage des gazoducs en mer Baltique, la poste russe va-t-elle prendre directement l'activité afin de rendre l'annexion d'apparence plus définitive encore ?
Faire circuler du courrier, des colis et des timbres-poste a encore du sens politique en ce début troublé du vingt-et-unième siècle.
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