Ce samedi onze novembre 2023, la France commémore l'armistice mettant fin aux combats de la Première Guerre mondiale avec l'Allemagne, même si le conflit et son cortège de morts perdura en Europe centrale et orientale jusqu'au Caucase le temps que les frontières des nouveaux États se stabilisent et la fin de la Guerre civile russe.
Depuis 2021, la République française appelle aussi chaque Onze-Novembre au souvenir de tous les morts pour la patrie.
À Montpellier, cela peut concerner le peintre précurseur de l'impressionnisme et engagé volontaire Frédéric Bazille, tué quant l'armée de la Loire tente de reprendre Beaune-la-Rolande où sont retranchées d'importantes forces allemandes, le vingt-huit novembre 1870.
Le monument à Frédéric Bazille à Beaune-la-Rolande, carte postale des éditions Prudhomme, avant 1917 (d'après la correspondance). |
Sur place, son père Gaston Bazille, un avocat et propriétaire viticulteur protestant de Montpellier, fait ériger un monument. Fin 1871, il venait retrouver et rapatrier le corps de son fils au cimetière protestant de Montpellier.
La carte postale des éditions Prudhomme (plisser les yeux sur l'inscription en noir sur fond sombre en bas à droite) montre le monument au milieu de la nature, plusieurs habitants posant, avec l'église de Beaune au loin.
La correspondance d'Eva à sa mère et ses sœurs le dix-huit octobre 1917. |
Quand j'ai reçu cette carte choisie pour sa vue, j'ai eu la très grande surprise de la correspondance au dos. D'Arconville dans l'Aube, Eva écrit à sa mère et ses sœurs en réponse à leur lettre, « en revenant du marché de Beaune. Nous avons été voir le monument que je vous envoie. »
Une correspondance liée incidemment à la carte choisie.
Octobre 1917, une lettre du père est évoquée... du front ?
J'interprète ce court récit d'Eva : elle vit désormais dans l'Aube avec un oncle marié et une tante où elle parcourt les routes avec eux pour vendre leurs productions alentours, jusqu'au Loiret... ?
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